Express Radio Le programme encours
Sur la scène internationale, l’euro se stabilisait face au dollar jeudi, mais restait affaibli par la décision de la Cour suprême allemande à l’égard de la BCE deux jours plus tôt.
En fixant mardi un ultimatum de trois mois pour que la Banque centrale européenne (BCE) justifie ses rachats de dette publique, la Cour constitutionnelle allemande s’est affranchie d’une décision de la Cour de justice européenne (CJUE), qui les avait validés à fin 2018.
Si Francfort ne répond pas de manière satisfaisante, les juges allemands menacent d’interdire à la Banque centrale allemande, la puissante Bundesbank, de participer à ces rachats.
En revanche, la peur croissante que la BCE ne voie son champ d’action limité au pire moment imaginable pour l’économie pèse sur la monnaie unique et même les informations concernant le déconfinement progressif dans toute l’Europe ne suffisent pas à faire reculer ceux qui parient sur la baisse de l’euro, ont estimé certains experts.
Sur le plan macroéconomique, la Banque d’Angleterre (BoE) a laissé sa politique monétaire inchangée jeudi tout en se disant prête à augmenter son soutien à l’économie britannique, confrontée à l’une de ses pires crises en raison du confinement lié à l’épidémie de coronavirus. Le scénario privilégié de la banque centrale s’appuie sur l’hypothèse d’une chute de 14% du produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni cette année suivie d’un rebond de 15% l’an prochain.
Pour l’instant, la BoE maintient son taux directeur à 0,1%, comme attendu. Il se situait à 0,75% jusqu’au 11 mars, avant que la banque centrale ne le réduise à deux reprises en huit jours pour tenter d’amortir le choc économique et financier provoqué par la propagation rapide de l’épidémie de COVID-19 et les mesures de confinement. L’objectif du programme d’assouplissement quantitatif (quantitative easing, QE) demeure quant à lui fixé à 645 milliards de livres sterling (739 milliards d’euros), dont 20 milliards pour le marché des obligations d’entreprise.
La majorité des observateurs s’attendent à ce que la BoE annonce en juin une augmentation de son programme d’achats de titres, avant d’avoir épuisé l’enveloppe de 200 milliards de livres supplémentaires décidée en mars. Pour le trimestre avril-juin, la banque centrale prévoit une contraction de 25% du PIB et un taux de chômage plus que doublé à 9%. L’inflation devrait parallèlement tomber sous 1% dans les mois à venir. La livre sterling s’est appréciée face au dollar et à l’euro après ces annonces sur le Forex.
Entre temps, la livre turque a atteint son plus bas niveau historique ce jeudi face au dollar, tombant à 7,2498 livres en matinée. Elle a également reculé face à l’euro, à 7,8255 livres, proche du point bas d’août 2018. Une chute qui s’explique par le fait que mercredi, le régulateur bancaire turc est intervenu pour freiner la spéculation et rendre plus difficile l’obtention de livres par les investisseurs étrangers. Dans la foulée, le ministre des finances du pays a organisé une conférence téléphonique avec des investisseurs pour insister sur le fait que le pays se remettrait vite des effets du covid-19.
Aussi, les exportations chinoises ont progressé en avril pour la première fois de l’année, contre toute attente, offrant un répit aux industriels de la deuxième puissance économique mondiale alors que la crise sanitaire liée au coronavirus a pesé sur la demande et perturbé les chaînes d’approvisionnement. D’après les données communiquées jeudi par les douanes chinoises, les livraisons vers l’étranger ont progressé en avril de 3,5% en rythme annuel, soit leur première croissance depuis décembre dernier
Written by: Manel gharbi