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Invité de l’émission Expresso du jeudi 8 octobre 2020, l’ancien ministre de l’Energie et des Mines, Khaled Kaddour s’est exprimé sur la question du phosphate indiquant que les régions de Gafsa et de Tataouine connaissent une période de crise profonde. Il a expliqué à cet effet, qu’afin de pouvoir sortir de cette crise, il faudra mener une action de grandes réformes sur trois axes : »il y a d’abord la nécessité d’actionner le levier de la croissance des ces régions. ensuite, il y a la volonté politique qui fait encore défaut. Enfin, il est question d’absence d’une vision globale qui permet de sortir de la crise des régions mais de celle du pays de manière générale. »
S’agissant de la crise du Kamour, Khaled Kaddour a indiqué que les solutions appropriées à celle-ci existe bel et bien mais encore une fois, c’est la volonté politique qui fait défaut. Il a ajouté que lorsqu’il était en poste, il avait présenté une stratégie complète qui porte sur le développement des énergies renouvelables dans la région de Tataouine. Aussi, l’ancien ministre de l’Energie a souligné qu’il a été fait de même en ce qui concerne Gafsa à travers l’élaboration d’un plan de restructuration et de développement notamment concernant la question de l’environnement et de l’assainissement du climat et des eaux. « La crise dans les régions en question n’est pas uniquement liée à la production du phosphate et autres, elle est bien plus globale. Elle est relative à l’investissement, l’éducation, la santé et l’infrastructure » a précisé Khaled Kaddour.
L’ancien ministre a déploré l’absence d’une volonté politique nécessaire pour l’exécution des projets de développement à l’instar de celui de l’assainissement des eaux financés notamment par la Banque Mondiale. « Lorsque le ministère de l’Energie et des Mines a été supprimée, aucun suivi n’a été entretenu concernant les projets lancés et en cours » a regretté Khaled Kaddour avant d’ajouter que la crise se manifeste également au niveau de l’entreprise. En effet, en 2010, le nombre des employés était de 4900, aujourd’hui il est de 13000, soit le triple! « Le coût d’extraction du phosphate était de 48 dinars la tonne, aujourd’hui, il est de 200 dinars, et ce, en raison de la hausse importante des salaires » a souligné Khaled Kaddour concluant que l’Etat est absent dans les deux régions en question, ce qui est très dangereux!
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Nadya Bchir
Written by: Hajer Zaire