Express Radio Le programme encours
Invitée du plateau de l’Expresso du vendredi 9 octobre 2020, sur radio Express FM, Wided Bouchamaoui, ancienne présidente de l’UTICA et prix Nobel de la paix en 2015, a indiqué que la Tunisie est souvent qualifiée de pays exceptionnel en raison de ce que la quartet a réussi à accomplir, il y a 5 ans. « Hélas, il n’y a pas eu un investissement approprié de cette réputation exceptionnelle » a regretté Wided Bouchamaoui poursuivant que de manière générale, le rôle de la femme et des jeunes en Tunisie n’est pas valorisé à bonne mesure. En effet, l’invité d’Expresso a évoqué l’importance du rôle joué par les jeunes compétences dans le cadre de la crise sanitaire où ils ont démontré leur capacité de s’adapter à de nouvelles conditions en inventant les solutions adéquates. « Malheureusement, il existe des personnes qui agissent de manière à lutter contre la réussite et le succès. Leur agissement pousse les plus téméraires à être découragé et ne plus vouloir avancer » a souligné l’ancienne présidente de l’UTICA.
Dans un autre propos celui relatif au discours de haine, devenu répandu en Tunisie, Wided Bouchamaoui a expliqué qu’il existe un réel problème d’éthique qui dégénère dans différents domaines. Elle a évoqué les prémices du Dialogue national, pour lequel le quartet a obtenu le prix Nobel pour la paix, soulignant qu’il était vu d’un œil étranger que deux organisations conflictuelles pouvaient discuter autour d’une table afin de trouver des solutions en compromis. « Ce qui a fait la réussite du dialogue entre l’UTICA et l’UGTT était essentiellement les personnes qui le tenaient. Des personnes sages et qui savent apporter beaucoup de raison et de raisonnement afin de résoudre les problèmes sociaux et économiques » a indiqué Wided Bouchamaoui.
En outre, l’ancienne présidente de l’UTICA a attiré la sonnette d’alarme en ce qui regarde la violence contre la femme qui est en recrudescence en Tunisie. Elle a ajouté qu’il s’agit d’une question d’éducation avant tout et qui fait son lit premier au sein de la famille ainsi que les écoles. S’ajoute à cela la valeur du travail qui doit être restituée. « Il faut absolument éduquer à nouveau la valeur du travail car c’est une composante primordiale pour faire changer les mentalités et le processus de réussite » a précisé Wided Bouchamaoui indiquant que si aujourd’hui l’élite tunisienne quitte le pays c’est en raison de la non valorisation de leur travail.
Wided Bouchamaoui a conclut son intervention en appelant à appliquer la loi à l’égard de tous ceux qui transgressent les règles au quotidien et de mettre un terme à l’impunité.
https://www.facebook.com/RadioExpressFm/videos/641743990042558
Nadya Bchir
Written by: Hajer Zaire