Express Radio Le programme encours
Ahmed Karam, ancien président de l’Association professionnelle tunisienne des banques et institutions financières, a déclaré aujourd’hui, 29 décembre 2020, lors du programme EcoMag, que cette année a été difficile pour le secteur bancaire, notant que ses revenus ont été affectés à tous les niveaux. Il a ajouté que les banques tunisiennes ont alloué 2,9 milliards de dinars pour financer des prêts d’encadrement et d’aide aux entreprises touchées par le Covid-19, notant que la moitié des prêts ont été décaissés.
Ahmed Karam a également expliqué que les banques tunisiennes ont réussi, malgré la situation difficile, à maintenir leur productivité, mais qu’en retour leurs revenus seront affectés, ajoutant qu’il y a une hausse attendue des charges d’exploitation de 6 à 7%. Il a indiqué que les banques tunisiennes ont soutenu les efforts de l’Etat dans la lutte contre le Coronavirus en le finançant avec 120 millions de dinars.
Dans le même registre, l’invité d’EcoMag a ajouté que les banques ont créé de nouvelles allocations afin de maintenir leur solidité alors que la Banque centrale prépare une circulaire définissant ces dispositions. Et d’ajouter que malgré l’amélioration de la situation d’ici la fin de l’année, les revenus des banques diminueront de 30 à 40%. Concernant la poursuite du paiement des excédents, il a indiqué que cela était lié à l’allongement de la période de remboursement des prêts, ajoutant que les banques étaient censées annuler ces excédents, mais elles n’ont pas pu le faire.
En outre, Ahmed Karam a expliqué que les banques sont prêtes à étudier la situation des clients, en particulier ceux touchés par le Covid. Il a également indiqué que certaines banques, particulièrement les banques publiques, ne peuvent pas accorder de privilèges exceptionnels si elles ne reçoivent pas l’approbation de l’autorité de contrôle, c’est pourquoi elles demandent à leurs clients de payer les excédents.
Ahmad Karam a de même déclaré qu’il existe des mesures supplémentaires en raison de la crise sanitaire que les circulaires de la Banque centrale n’ont pas accompagnées. Il a ajouté que la demande des banques à leurs clients de payer les excédents était principalement due à des procédures administratives et réglementaires. Et de souligner que le ministère des Finances n’avait pas donné aux banques l’approbation initiale à cet égard.
Ahmed Karam a également indiqué que la Banque centrale a exceptionnellement autorisé l’enregistrement de ces intérêts dans les revenus des banques même s’ils ne sont pas payés, ajoutant qu’il s’agit de revenus irréels résultant d’un rééchelonnement, et ainsi des allocations collectives ont été préparées sur divers prêts afin de compenser ces revenus.
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Written by: Hajer Zaire