Express Radio Le programme encours
L’ancien magistrat Ahmed Souab a déclaré lors de son intervention dans le programme 19-21, ce mardi 8 juin 2021, que l’ex-président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption, Imed Boukhris a été limogé dans les mêmes circonstances que celles marquant la révocation de Chawki Tabib.
Au fait, “ nous sommes habitués à vivre avec ce genre de décisions et de catastrophes dans ce pays”, a-t-il avancé.
La mission de l’Inlucc est d’après l’ancien juge administratif, similaire à celle du juge d’instruction, aboutissant soit au classement du dossier, soit à la soumission de l’affaire à la justice.
Réagissant aux déclarations de Imed Boukhriss concernant l’affaire de corruption impliquant les hauts responsable de l’Etat dans le cadre de la vérification des déclarations de leurs biens par l’Inlucc, Ahmed Souab a considéré que ces déclarations heurtent de front le principe de la confidentialité, du fait que le travail de l’Instance s’apparente à celui des magistrats, en faisant savoir que la durée de deux mois entre lesdites déclarations et la révocation de Imed Boukhriss étaient largement suffisante pour soumettre le dossier à la justice.
Selon ses dires, “désormais, la corruption est le principe, l’intégrité est l’exception,et ce constat est valable pour tous les secteurs et les organismes en Tunisie, notamment l’Inlucc..”, a-t-il admis.
D’ailleurs, tous les gouvernements qui se sont succédés n’ont pas fourni à l’Inlucc les moyens et les outils nécessaires pour l’accomplissement de ses missions.
Notons que le président de la République a reçu, lundi 7 juin 2021, Imed Boukhriss à la suite de sa révocation par la présidence du gouvernement. S’exprimant sur la réaction de Kais Saied relativement à ce limogeage, Ahmed Souab a critiqué la position du chef de l’Etat, en rappelant que ce dernier n’a rien dit ou fait suite à la révocation de Chawki Tabib, qui a déclenché à cette époque, les accusations de conflits d’intérêts dans la fameuse affaire des masques.
Dans un autre contexte, l’invité de 19-21 a évoqué la question du non respect de Kais Saied de la Constitution et ce pour la énième fois, suite à l’écoulement du délai de 4 jours suivant la décision de renvoi du projet amendant la loi sur la Cour constitutionnelle à la présidence de la République par l’Instance provisoire du contrôle de constitutionnalité des projets de lois. Ledit projet de loi demeure une question boiteuse et annonciatrice de la prolongation de la crise politique, d’après l’ancien magistrat Ahmed Souab.
Written by: Islam
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