Express Radio Le programme encours
L’ancien secrétaire général de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), Houssin Abassi, a indiqué au micro de la radio Express Fm, que le dialogue national organisé en 2013 s’est déroulé dans des conditions différentes que celles de 2021.
D’ailleurs, la situation économique en ce temps-là était beaucoup mieux que la situation actuelle, voire incomparable avec cette crise économique accrue dans la mesure où la Tunisie était capable de négocier avec les bailleurs de fonds internationaux et de payer ses dettes.
L’invité de l’émission Club express a précisé que l’UGTT ne peut plus mener toute seule ce dialogue, vu l’existence d’un parlement élu par le peuple et d’une panoplie de partis politiques. Ce qui n’était pas le cas en 2013 où il n’y avait qu’une seule et unique institution légitime et dont les membres étaient élus par les tunisiens, à savoir l’Assemblée nationale constituante.
Évoquant les déclarations du président de la République Kais Saied, qualifiant le dialogue national de 2013, de “non nationaliste”, Houssin Abassi a affirmé que les précisions du président concernant ces propos doivent être davantage explicitées. Il doit par conséquent clarifier à quel dialogue “non nationaliste” au juste fait-il allusion!
“C’est grâce au dialogue national de 2013 que Kais Saied est aujourd’hui chef de l’Etat. Nous n’avons jamais été accusés de non-nationalisme. Nous avons œuvré, avec les autres organisations nationales pour l’aboutissement du dialogue national et nous avons réussi. Qu’en t-il de Kais Saied en 2013?”, s’est-il interrogé.
Concernant le dialogue national initié par l’UGTT, Houssin Abassi a mentionné que 8 mois se sont déjà écoulés et il est grand temps d’aller plus loin dans cette initiative pour surmonter les difficultés économiques et sociales que traverse la Tunisie.
Et de poursuivre que malgré l’hésitation de Kais Saied, ce dernier n’assume pas seul toute la responsabilité, compte tenu du flou et de l’instabilité caractérisant le climat politique et économique du pays.
Dans un autre contexte, l’invité de l’émission Club express a considéré que le retour à la Constitution de 1959 est une hypothèse assez farfelue, voire une absurdité, en soulignant que cette proposition pourrait ruiner les acquis de la révolution et l’histoire de la Tunisie.
“Il vaut mieux réviser la Constitution de 2014 après la tenue d’un dialogue national unissant toutes les parties pour trouver un consensus et déterminer les grandes lignes de cette modification”, a-t-il suggéré.
Written by: Islam