Express Radio Le programme encours
Abderrahmen Lahka, expert économique et expert au Centre des études relevant de l’UGTT, a affirmé qu’il convient de rassurer les tunisiens et les opérateurs économiques sur le budget d’Etat et surtout d’être franc avec les tunisiens et de leur dire la vérité. Invité sur le plateau d’Expresso du vendredi 5 novembre 2021, Lahka a fait savoir que le pays a besoin de 3000 millions de dinars pour boucler le budget de 2021.
Selon lui, le ministère n’a pas respecté les normes de l’élaboration de la loi des finances, ajoutant que la loi prévoit la tenue du Conseil national de la fiscalité (CNF) rassemblant des experts en fiscalité et les organisations nationales. Cet irrespect de la loi, outre l’élaboration de la loi des finances sans impliquer les opérateurs économiques et les organisations nationales rendra cette loi sans effet et inacceptable.
De même, il a considéré que le ministère n’a pas démenti la version fuitée du PLF 2022, ce qui est décevant, selon lui. A cet effet, il a appelé le ministère à discuter des propositions écrites présentées par l’UGTT relatives au PLF.
L’invité du programme Expresso a indiqué que nous sommes capables de mobiliser les ressources intérieures en exerçant une pression sur les évadés fiscaux et en intégrant le secteur parallèle dans le secteur réglementé.
“Nous devons saisir cette opportunité pour trouver des solutions tuniso-tunisiennes afin de préserver notre dignité. Il est possible d’ailleurs de réduire à moitié le budget de subvention, tout en veillant à ce que les subventions soient attribuées à ceux qui les méritent’’, a-t-il suggéré.
Lahka a aussi présenté une série de solutions faisables pour pouvoir surmonter cette crise, et ce, notamment à travers l’accélération des négociations dans le cadre de la coopération bilatérale, et l’organisation d’un dialogue économique et social tripartite afin de trouver des solutions pour combler le déficit budgétaire, lutter contre la corruption, l’évasion fiscale, inciter à l’investissement à travers la numérisation et la détermination du volume des dettes fiscales et douanières.
Au sujet du système économique, il a indiqué que rien n’empêche d’abolir le régime de rente d’annuler les licences, et de soutenir les entreprises sinistrées et affectées par la crise sanitaire.
Written by: Islam Sassi
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