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L’expert en développement et député au sein du Parlement gelé, Hatem Mliki, a dit lors de sa présence dans l’émission Expresso du 22 novembre 2021, que l’avenir de la Tunisie est tributaire des entrepreneurs qui oeuvrent pour la création de la richesse, et ce, en dépit du désintérêt de l’Etat tunisien pour le rôle crucial qu’ils jouent dans la vie économique.
Au sujet des mouvements sociaux liés à la situation des diplômés chômeurs, Mlili a indiqué que cela est prévisible et s’aggravera davantage tant que l’Etat, ne semble pas jusqu’aujourd’hui conscient de l’ampleur de cette crise, essentiellement structurelle.
Il a souligné que la crise des finances publiques est l’une des plus crises les plus aiguës dans l’histoire de la Tunisie, sachant que 85% des ressources sont affectées aux salaires, tandis que les 15% restants sont dédiés soit au remboursement de la dette extérieure, soit à la subvention des matières premières. Ainsi, l’Etat ne peut ni créer de la richesse ni investir, ajoutant que 40% de l’économie tunisienne est une économie parallèle qui offre des postes d’emploi précaires et ne fournit pas des ressources fiscales.
Dans le même sens, il a précisé que 8% uniquement des revenus de l’Etat sont dédiés à l’investissement, ce qui est très faible et sans précédent en Tunisie, soulignant que le problème de l’inégalité régionale en Tunisie n’a pas été jusqu’alors résolu et représente un obstacle devant le progrès économique.
“Face à ces problèmes, l’Etat n’a fait que modifier les lois, la Constitution et le régime politique”, a-t-il déploré.
Et d’ajouter que la crise du chômage des diplômés s’est amplifiée à cause des filières sans horizons professionnelles, notant que le problème du chômage structurel date de 1994.
Dans ce sens, il a mentionné que trois secteurs traversent des difficultés structurelles et il faut penser à les pallier, soulignant que les acteurs politiques reportent les problèmes des citoyens et se focalisent sur les problèmes politiques sous le prétexte que a résolution de la crise politique sera la clef pour pouvoir surmonter les crises socio-économiques.
Selon l’invité de l’émission Expresso, tous les rapports émanant des institutions et des parties internationales indiquent que le PIB est le plus grand obstacle en Tunisie, et à l’origine de la hausse du taux du chômage et de la crise fiscale. De ce fait, il faut doubler le PIB pour pouvoir créer des postes d’emploi et promouvoir l’investissement.
Mliki a estimé que le changement du régime politique sera sans incidence sur la situation économique et sociale.
Au sujet du dossier El Kamour, il a dit que le gouvernorat de Tataouine est isolée et souffre de plusieurs difficultés en raison de l’inégalité régionale. Ce qui explique le taux elevé de chômage et l’expansion de l’économie parallèle, d’autant plus que l’Etat n’est plus en mesure d’y créer des postes de l’emploi.
Written by: Islam Sassi
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