Express Radio Le programme encours
Invité du plateau de l’émission Ecomag du 13 décembre 2021, l’expert comptable Anis Ben Abdallah a mis l’accent sur la nécessité de revoir le barème de l’impôt sur le revenu des personnes physiques vu la hausse du taux d’inflation et la régression du pouvoir d’achat.
Ben Abdallah a expliqué que la pression fiscale, très élevée en Tunisie par rapport à d’autres pays, pèse sur les entreprises tunisiennes au détriment de l’investissement, de la création de la richesse et de l’emploi, rappelant que beaucoup d’entreprises ne paient pas leurs impôts, tandis que les entreprises transparentes succombent sous le poids des impôts.
L’invité de l’émission Ecomag a rappelé que seules les entreprises réglementées sont soumises à l’obligation de payer les impôts, soulignant que le régime forfaitaire est l’un des problèmes majeurs de la politique fiscale tunisienne.
Il a également abordé les questions de la baisse du taux de croissance et la crise des finances publiques, signalant que la situation s’est dégradée davantage après le 25 juillet vu l’absence d’une vision claire et d’orientations économiques bien déterminées adoptées éventuellement suivies par le gouvernement.
L’accent a été également mis sur le discours rassurant de la ministre des finances prononcé à l’occasion de la 35ème édition des Journées de l’entreprise, exprimant son intention de soutenir les entreprises fragilisées par la crise du Covid-19 et celles qui traversent des difficultés économiques.
Dans le même contexte, il a ajouté que les procédures de soutien des entreprises affectées par la crise sanitaire sont très compliquées et assez insuffisantes
Pour sa part, le professeur universitaire Adel Ben Youssef, a souligné que l’Etat n’est pas censé créer de la richesse et que cela appartient aux entreprises, soulignant que les messages rassurants envoyés par la ministre des finances sont aussi rassurants pour les partenaires économiques de la Tunisie.
Il a estimé que le nouveau gouvernement a adopté une nouvelle vision économique, rappelant qu’en Tunisie, seules 15% des entreprises créent près 65% de la richesse et de la valeur ajoutée.
Et de poursuivre qu’il y a des prémisses d’amélioration des rapports entre la Tunisie et les bailleurs de fonds internationaux en tenant compte des indicateurs récents et que les visions commencent à se rapprocher ces derniers temps.
Written by: Islam Sassi