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Commentant la loi de finances 2022, le président du parti “Araya el-watania”, Mabrouk Korchid, a indiqué que cette loi ne prévoit que des mesures fiscales et qu’on ignore jusqu’à présent l’état des lieux des équilibres financiers en Tunisie.
Lors de sa présence dans l’émission Hdith Esse3a, Korchid a souligné que le volet comptable est le plus important dans la loi de finances, s’interrogeant sur l’applicabilité de cette loi en termes d’incitation à l’investissement et de réduction du taux de chômage.
Selon lui, c’est le chef du gouvernement qui doit défendre la loi de finances et non pas la ministre des finances. Or, vu le gel du Parlement et la situation exceptionnelle, la ministre des finances a présenté cette loi.
“Le président de la République aurait dû nous parler des contraintes et des pressions qu’il avait subies et le cas échéant en charger la cheffe du gouvernement”, a-t-il avancé.
Et d’ajouter que la loi de finance est ambiguë et que les mesures fiscales annoncées sont inopportunes, regrettant que le président Saied n’ait pas pris des mesures plus audacieuses puisqu’il monopolise tous les pouvoirs.
En ses termes, cette loi n’a prévu aucune mesure avantageuse et que la Tunisie a tenté de concrétiser vainement les recommandations du FMI à travers la réduction de la masse salariale.
Dans le même contexte, il a fait savoir que la pénurie de certains produits sur le marché s’explique par la dégradation de la notation souveraine de la Tunisie, du moment où la Tunisie ne peut plus importer certaines matières, ajoutant que la loi de finances 2022 ne propose pas de solutions et aggravera la crise financière.
Le président du parti “Arraya el-watania” a noté qu’on ne peut surmonter la crise des finances publiques qu’à travers des prêts accordés par les bailleurs de fonds. Cette éventualité demeure peu probable vu la dégradation de la note souveraine de la Tunisie et à défaut de Parlement. La Tunisie peut aussi recourir à l’endettement direct et solliciter l’aide des autres pays. Ce qui aura un coût politique important.
“Nous sommes passés, au cours de ces dix dernières années, d’un peuple de travailleurs à un peuple de mendiants, en dépit de nos capacités et de nos compétences”, a-t-il déploré.
Le député et ancien ministre, Mabrouk Korchid, a rappelé qu’il a été le premier à intenter un recours contre le décret n°117, ajoutant qu’il a été placé sous S17.
Et de poursuivre : “Les conseillers du président Saied et du ministre de l’intérieur les conduisent vers l’abîme. Nous poursuivrons en justice pour abus de pouvoir les responsables qui nous infligent de pareilles mesures”.
En réponse à la question relative à l’identité de ces conseillers, il a affirmé : “Ce sont les mêmes personnes qui ont induit le président Saied en erreur en le persuadant qu’il y a un plan d’assassinat le visant..”.
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Written by: Islam Sassi