Anis Jaziri : L’année 2022 sera une année politique par excellence

Le président du Conseil d’affaires tuniso-africain, Anis Jaziri, a mis l’accent, lors de son passage aujourd’hui, vendredi 31 décembre 2021, sur l’interdépendance entre le climat politique et économique puisqu’il n’est pas possible d’avancer dans un contexte d’instabilité politique.

Jaziri a indiqué que l’année 2021 était une année difficile et fortement marquée par la prédominance du volet politique, avec les frictions politiques et les conflits entre Carthage, Bardo et El Kasbah, rappelant le blocage total du gouvernement de Méchichi.

Après le 25 juillet, la démarche du président Saied était assez lente. De ce fait, le gouvernement actuel s’est retrouvé dans une situation assez difficile à la lumière des tensions sociales.

L’invité de l’émission Eco-Mag, a appelé trouver le plus rapidement possible des solutions efficaces pour surmonter la crise des finances publiques, soulignant que le politique a beaucoup impacté l’économie et a pralysé l’investissement en Tunisie.

Au fait, l’absence de vision claire et stratégique a freiné l’investissement en Tunisie. Le pays a ainsi sombré dans un flou total durant plus de 10 mois.

Jaziri a noté que l’année 2022 sera aussi une année politique par excellence avec les réformes politiques et les rendez-vous électoraux attendus ( la consultation nationale, le référendum, et les élections législatives anticipées).

L’impact de la situation en Libye sur la Tunisie

Anis Jaziri a mis l’accent sur les rapports entre la Tunisie et ses voisins, surtout les rapports tuniso-algériens, rappelant que les conventions de coopération entre les deux pays conclues à l’occasion de la dernière visite de Taboun en Tunisie n’ont pas prévu de nouvelles mesures, espérant que les échanges commerciaux entre les deux pays se renforcent en 2022.

Concernant les rapports avec la Libye, il a avancé que l’évolution de la situation en Libye ne sera pas sans incidence sur la Tunisie, surtout avec le report des élections. 

Et de poursuivre qu’on ne peut pas parler d’investissement libyens en Tunisie vu la conjoncture politique actuelle, ajoutant que la diplomatie économique tunisienne doit être active et présente en Libye.