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L’universitaire et expert en sciences sociales, Mohamed Jouili, s’est exprimé aujourd’hui, le 8 février 2022, sur le phénomène de consommation des stupéfiants dans les établissements scolaires, et l’emprisonnement des jeunes pour consommation de cannabis pour la première fois.
Lors de son passage dans l’émission Expresso, Jouili a fait savoir que la majorité des jeunes condamnés pour consommation de cannabis pour la première fois, sont devenus des dépendants et même des vendeurs de ce stupéfiant, à la fin de leur emprisonnement.
Il a indiqué, dans ce sens, que le commerce des stupéfiants est transnational et qui menace les jeunes et les établissements scolaires tunisiens, mettant l’accent sur la loi n°52 et les peines répressives infligés aux consommateurs de la drogue.
En effet, la consommation de cannabis est un crime en Tunisie, au moment où les organisations nationales classent cette consommation comme une pathologie qui doit être soignée et non pas une infraction réprimée.
Selon lui, il faut revoir cette loi le plus rapidement possible dans la mesure où les lois répressives ne font qu’approfondir ces phénomènes et convertir le consommateur en vendeur.
Il faut également penser à mettre en place des centres de réhabilitation et de soins pour réintégrer ces jeunes dans la société, appelant ainsi à renforcer le contrôle des alentours et des établissements scolaires et à inciter les élèves à participer dans des activités culturelles et sociales.
“La consommation de cannabis doit être conçue comme une maladie nécessitant un traitement et non pas une infraction à réprimer”, a-t-il recommandé.
Et de poursuivre que les peines alternatives seront mieux adaptées pour lutter contre ce phénomène, sachant qu’il est possible de pallier ce fléau en se focalisant sur le traitement des personnes dépendantes et à ne recourir à la répression que dans 20% des cas.
Written by: Islam Sassi