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Au micro de Walid Ben Rhouma, l’ancien député et activiste politique, Sahbi Ben Fradj a indiqué qu’un régime autocratique, individuel et non démocratique aurait pu donner de bons résultats sur le plan socio-économique et former un gouvernement capable de sauver la Tunisie et ce, concomitamment avec le processus de réformes politiques enclenché par le président Saied.
Au fait, les pouvoirs dont jouit le président Saied lui permettent d’amender la réglementation des changes, de supprimer les licences qui profitent à l’économie de rente.
L’invité de l’émission Hdith Esse3a a souligné que la sortie de la crise selon le président Saied se résume en deux mots: nous avons les moyens, et nous avons des corrompus, il faut récupérer l’argent spolié ».
En effet, cela n’est qu’une partie de la réalité mais ne représente pas toute l’image et toute la réalité socio-économique, car on est dans un état d’isolement économique et financier.
Évidemment, on ne peut surmonter cette crise que par le passage par la voie étroite du FMI, à travers la conclusion d’un accord douloureux, voire humiliant avec lui.
Ben Fradj a estimé qu’il est quasiment impossible de sortir de cette crise tant que le président Kais Saied la gère ainsi.
L’activiste politique, Sahbi Ben Fradj, a fait remarquer que le président Saied croit qu’il n’est pas question d’instaurer un nouveau régime et d’améliorer la situation économique sans éradiquer l’ancien système. Cela semble théoriquement admissible, sauf qu’en réalité, le temps économique est très court et on ne peut pas attendre l’instauration d’un nouveau système politique.
Depuis le 17 décembre 2010, le pays sombre dans un chaos économique et social. Le président Saied n’assume pas la responsabilité de ce chaos. En revanche, il était de bon aloi de former une équipe d’économistes pour donner des avis consultatifs au gouvernement et à Carthage afin d’examiner les dossiers urgents.
“Saied n’aurait pas dû former un gouvernement qui n’a pas d’expérience en matière de direction et de gouvernance”, a-t-il regretté, avant d’ajouter que la compétence n’est pas le critère principal pour Saied, ce qui importe en premier lieu pour lieu c’est l’appartenance, puis vient la compétence.
Dans la même optique, il a indiqué que la réconciliation pénale ne sera pas d’une grande aide et ne pourra générer des ressources financières suffisantes pour l’Etat.
Dans l’hypothèse où le président Saied échoue, le Parti destourien libre et sa présidente Abir Moussi, et ensuite le mouvement Ennahdha qui vont saisir cet échec..
Il est fort probable, selon ses dires, que le peuple tunisien boycotte le référendum. Ce qui n’est pas dans l’intérêt de la Tunisie.
Et de poursuivre qu’il importe que le peuple tunisien puisse décider de son sort à travers le dialogue, en évitant de refaire les erreurs d’Ennahdha..
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Written by: Islam Sassi