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Les pays débiteurs qui orientent les crédits vers des objectifs autres que l’investissement, qui réalisent des taux de croissance inférieurs aux taux d’intérêts, qui consomment plus qu’ils produisent, sont des pays qui courent bel et bien le risque de faillite.
C’est ce qui ressort de la déclaration de l’universitaire, Ridha Chkoundali, à l’issue de la faillite de l’Etat et de la Banque centrale du Liban.
Il a indiqué, lors de son intervention dans l’émission Expresso, que les Etats exposés à la faillite se retrouvent incapables de rembourser leurs anciennes dettes et recourent à l’endettement intérieur en épuisant la liquidité du marché financier. Ce qui aboutit à une hausse énorme des prix et par conséquent à l’effondrement de l’économie, à l’instar du Liban.
Chkoundali a fait remarquer que le Liban est dépourvu de tissu économique. Quant à la Tunisie, son tissu économique traverse de grandes difficultés et se trouve paralysé. Ainsi, on se retrouve dans une situation comparable à celle du Liban.
En outre, le Liban n’a pas de ressources en devises, excepté les transferts de sa diaspora. A ce titre, il faut rappeler que les transferts de la diaspora tunisienne ont sauvé l’économie nationale ces derniers temps durant la crise sanitaire.
La Tunisie pourra se trouver dans une situation qui se rapproche de celle du Liban si des mesures incitatives à l’investissement ne sont pas prises.
Encore faut-il remarquer que l’économie tunisienne a de grands potentiels par rapport à l’économie libanaise. Or, tous ses potentiels sont actuellement bloqués.
L’invité de l’émission Expresso a mis en garde contre la poursuite de ce blocage en Tunisie, soulignant que les mesures urgentes annoncées par le gouvernement pour dynamiser l’économie doivent être explicitées davantage pour qu’elles soient applicables et concrétisables.
Et d’ajouter que le climat politique n’est pas propice pour aller plus loin dans cette démarche de réforme économique, et que ces mesures ne peuvent pas se cristallisées à cause de cette instabilité.
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Written by: Islam Sassi