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Issam Chebbi : La loi électorale sera rédigée par le président Saied et la Tunisie n’est plus un Etat de droit!

today18/08/2022 28

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Invité de l’émission Expresso, le secrétaire général du Parti Al Joumhouri, Issam Chebbi, a considéré que Saied adopte un discours accusateur contre l’opposition et ne cesse de partager les tunisiens, indiquant que son dernier discours prouve que la Tunisie est désormais un Etat de non-droit.

En effet, le président Saied n’a même pas évoqué le taux de participation au référendum. Un taux assez faible qui remet en cause la légitimité de la nouvelle Constitution, d’autant plus qu’un seuil minimal de participation n’a pas été fixé pour que le nouveau texte constitutionnel soit adopté.

La loi électorale sera rédigée par Saied, d’après lui. Elle sera écrite en tenant compte de la nouvelle Constitution qui vise à affaiblir les partis politiques et à instaurer un régime de construction  par la base. Aux dires de Chebbi, tout s’articule autour de la personne du président de la République, selon la Constitution de Saied.

Dans ce sens, il a noté que les prochaines élections seront dirigées par une instance dont les membres sont nommés par le président SAied, qui est à la fois juge et partie! De ce fait, les élections ne réfléteront pas le pluralisme et la diversité du paysage politique tunisien. Il va de soi ainsi que le Parti Al Joumhouri ne participera pas à de pareilles élections qui ne respectent pas les normes internationales et sont loin d’être libres et transparentes.

Concernant le Conseil national des régions, l’invité de l’émission Expresso a noté qu’il s’agit encore d’une institution ambiguë et dont les missions ne sont pas claires. Et de poursuivre que le président Saied aurait dû lancer un dialogue national inclusif impliquant tous les partis et les organisations nationales pour trouver des solutions de sortie de crise.

“Aujourd’hui, nous vivons dans un Etat où ni la loi ni la justice ne sont respectées”, a-t-il affirmé, exprimant son étonnement, dans ce sens, quant à l’escalade des tensions au sujet des magistrats révoqués. Selon lui, le président Saied veut mettre la main sur le corps judiciaire pour que la justice s’incline à ses instructions.

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Écrit par: Islam Sassi



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