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Rached Ghannouchi a ajouté que la loi électorale n’évoque pas de partis mais des personnes. Par ailleurs, l’instance des élections nommée par le président a considéré que les partis n’ont pas le droit de soutenir ou de financer des personnes dans leurs campagnes électorales. Il en conclut que les partis politiques ont été exclus en questionnant : quel est le rôle des partis et pourquoi ils existent s’ils n’ont pas pour but d’arriver au pouvoir sur la base de programmes politiques.
Le président d’Ennahdha a également déclaré que le projet de Kaïs Saïed est de fonder un système basique à l’instar de toutes les dictatures basées sur des leaderships qui se rapportent à une seule personne, comme Kadhafi et autres.
Sur un autre plan, le chef du parti Ennahdha a déclaré que l’expérience avait montré que la police et l’armée se tiennent du côté du peuple. A ce titre, le jour où le peuple bougera, l’armée ne tirera pas pour protéger Kaïs Saïed. Par conséquent, Saïed ne doit pas compter sur la force car l’armée est une force nationale faite pour protéger le peuple.
Rached Ghannouchi a également avoué que le parti avait commis une erreur politique tout en spécifiant qu’il ne s’agit pas d’un acte de traitrise. Il a avoué avoir mal évalué Kaïs Saïed en rappelant que ce dernier avait porté des slogans révolutionnaires et avait pris position pour la Palestine. Concernant les soupçons de blanchiment d’argent et les affaires terroristes dans lesquelles sont impliqués certains leaders du parti, Rached Ghannouchi a confirmé l’existence de cinq affaires le concernant. Il a considéré que le véritable objectif derrière ces accusations était de déplacer le dossier d’Ennahdha du terrain politique au terrain judiciaire pour faciliter son éviction de la scène politique.
Written by: Asma Mouaddeb