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Adnene Hajji : Il est absurde de mettre des limites à l’UGTT

today16/06/2022 32

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L’activiste politique, Adnen Hajji, a indiqué que le gouvernement aurait pu éviter la grève générale dans le secteur public s’il a répondu à deux revendications de l’UGTT, à savoir l’annulation de la circulaire n°20 et la reprise des négociations les autres dossiers brûlants dont notamment la restructuration des entreprises publiques et les augmentations salariales.

Lors de sa présence dans l’émission Hdith Esse3a, Hajji a noté que l’Etat aurait pu rééchelonner les conventions conclues avec l’UGTT et les activer tous les ans ou les deux ans par exemple, car le délai de 7 ans est long et inconcevable.

Selon lui, le gouvernement n’a pas l’intention de résoudre les problèmes actuels vu son manque d’expérience politique et de volonté de créer un climat hostile à l’organisation syndicale et aux partis politiques. 

Cette grève a un aspect revendicateur et vise à annuler la circulaire n°20 qui a pourri la situation et aurait pu être supprimée d’un trait.

D’après l’invité de l’émission Hdith Esse3a, l’UGTT a été exclue du dialogue national par le président Saied qui tente de poser des limites à l’organisation syndicale. Ce qui est, selon ses dires, absurde.

Il s’est interrogé, dans ce sens, si le gouvernement est conscient de la gravité de la situation, ajoutant qu’il n’est plus question de renoncer à la lumière du flou qui enveloppe la situation et l’absence de garanties quant à l’avenir de la Tunisie.

Et de poursuivre que le gouvernement et le président de la République doivent se réveiller et trouver un compromis avec l’UGTT et éviter de pareilles crises, faisant allusion à la prochaine grève dans la fonction publique.

“Certains vont prétendre que l’UGTT est à l’origine de la crise et marginalise l’absence de l’UGTT du dialogue national, comme s’il ne jouait aucun rôle”, a-t-il développé.

D’après ses dires, le président de la République n’a pas tenté d’unir les partis politiques et les organisations nationales, estimant qu’il est tout de même inacceptable de dialoguer avec ceux qui ont spolié l’argent du peuple et commis des crimes à son encontre.

Sur un autre plan, il a souligné que la Constitution n’est pas seulement un texte purement technique mais aussi politique dans la mesure où elle doit être élaborée en se basant sur une vision économique claire.

“Le populisme est aujourd’hui à son comble. Il est impossible de faire marche arrière. Il est aussi impossible de réformer”, se désole l’invité de l’émission Hdith Esse3a.

Au sujet du référendum, Hajji a fait remarquer que le boycott peut aboutir à la réussite du référendum avec un vote timide par “oui”, appelant les partis politiques à se réveiller et à voter par non au lieu de boycotter le référendum.

“Je pense que la Constitution ne pose pas un problème sérieux. C’est plutôt la loi électorale qui doit être revue. Nous avons perdu la boussole et tout le monde court après les événements”, a-t-il enfin souligné.

A lire aussi : Tahri : L’UGTT n’assume pas la responsabilité de l’échec du gouvernement

Written by: Islam Sassi



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