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Le président du conseil central du Mouvement “La Tunisie en avant” et député au Parlement gelé, Adnane Hajji, a déclaré, ce vendredi 3 décembre 2021, qu’il importe peu que l’anniversaire de la révolution soit célébré le 17 décembre ou le 14 janvier et que ce changement de date n’intéresse pas les tunisiens.
Au micro de Walid Ben Rhouma, l’invité de l’émission Hdith Essea3a a mis en garde contre le flou qui enveloppe l’avenir politique de la Tunisie, en l’absence de toute vision politique.
Le système basé sur les coordinations locales est inadmissible!
Hajji a critiqué les discours tendus et répétitifs du président Saied, qui n’a pas jusqu’alors, pris le soin d’expliciter sa nouvelle vision du système politique, notant qu’il s’oppose à l’amendement constitutionnel, et la substitution du système politique par un autre système basé sur les coordinations locales.
“Même si le président Saied nous impose ce système contre nos grès, son projet ne perdurera pas et s’effilochera tôt ou tard”, a-t-il assuré, ajoutant que les partis politiques en Tunisie prendront qu’il le veuille ou pas, le relai, rappelant que ces partis représentent la genèse d’une longue lutte acharnée pour défendre la République et la démocratie.
Le député au Parlement gelé a admis que la situation s’est dégradée au fil de ces dernières années et que la Tunisie est entrée dans un horrible cercle vicieux depuis 2011.
Et d’ajouter “Nous nous opposons au projet de Kais Saied et au référendum électronique qu’il va organiser. Seuls les partis politiques et les organisations nationales peuvent proposer une vision concrète de l’avenir de la Tunisie”.
Les élections anticipéers ? Le doute persiste…
L’invité de l’émission Hdith Esse3a a considéré que la durée de l’état d’exception doit être assez courte. Or, la démarche suivie par Saied laisse à penser qu’il a l’intention de proroger la durée des mesures exceptionnelles jusqu’à la fin de son mandat en 2024. Il est aussi douteux que des élections soient organisées, une fois le système de base adopté.
Ce système est, selon lui, rappelle le régime tribal et va ressusciter le régionalisme. De même, il va inaugurer une ère de conflits et de querelles socio-politiques, en visant les portefeuilles ministériels de leur sens.
Le Mouvement Ennahdha sera de retour..si le processus du 25 juillet échoue!
Le régime électoral doit être révisé, selon l’invité de l’émission Hdith Esse3a. De même, il faut opter pour un régime présidentiel où le rôle du Parlement sera exclusivement législatif pour ne pas subir de nouveau les affres d’un système politique hybride favorisant les conflits entre les têtes des trois pouvoirs.
Au sujet des déclarations récentes de Rached Ghannouchi concernant la reprise des activités du Parlement, il a souligné que ces déclarations sont équivoques et prêtent à deux interprétations. Elles peuvent renvoyer à une éventuelle reprise de contact entre Saied et Ghanouchi, comme elles peuvent prédire l’échec du processus du 25 juillet et ensuite le grand retour d’Ennahdha sur la scène politique.
La reprise des négociations avec les protestataires dans les sites de production du phosphate s’impose
Au sujet de la production du phosphate, Hajji a indiqué que le gouvernement de Najla Bouden est incapable de résoudre la crise sociale et d’éteindre les mouvements de protestations dans les sites de production du phosphate.
Et de poursuivre que l’Etat tunisien n’a pas réagi malgré la suspension de la production du phosphates, et qu’il doit prendre l’initiative de lancer des négociations avec ces jeunes et surmonter cette crise.
Written by: Islam Sassi