Express Radio Le programme encours
Le président de la Fédération nationale des communes tunisiennes (FNCT), Adnène Bouassida, a déclaré, lors de sa présence dans l’émission Expresso, ce lundi 15 novembre 2021, que le rattachement du ministère des affaires locales au ministère de l’intérieur affectera le rôle des communes puisque le ministère des affaires locales vise à implémenter la politique de décentralisation.
Il a souligné que le processus de décentralisation a montré son efficacité, particulièrement en Europe. Cette démarche repose sur le partage des prérogatives en matière de gestion des affaires publiques et du développement local et non pas la fragmentation des pouvoirs, s’interrogeant ainsi sur l’impact du rattachement des collectivités locales au ministère de l’intérieur sur cette démarche.
Le Congrès des communes relevant de l’Union européenne compte, selon l’invité de l’émission Expresso, 150 mille communes dont 10 tunisiennes et 10 maghrébines qui seront des invités d’honneur et peuvent participer aux assemblés et séminaires qui auront lieu.
Ce Congrès vise à soutenir les communes fragiles en Europe. La dernière session s’est organisée autour du thème “la justice sociale”.
Et d’ajouter que le processus de décentralisation a démarré en Tunisie depuis 2018, sachant que ce processus a été entamé, en Europe, depuis les années 70. Ainsi, ce processus doit être consolidé à travers la garantie de la stabilité des conseils municipaux. Ce qui n’est pas le cas en Tunisie dans la mesure où ses conseils tentent de se deresponsabiliser financièrement et matériellement.
D’ailleurs, plus de 50% des communes tunisiennes n’ont pas réalisé leurs programmes, soulignant que la plupart de ces programmes ont été freinés à cause du manque de coordination entre les municipalités et les directions régionales.
Bouassida a aussi révélé que certaines administrations se sont opposées au partage des pouvoirs, notant qu’il n’est pas possible d’aller de l’avant dans ce processus de décentralisation à défaut d’une vision participative et démocratique rassemblant les communes, l’Etat et la société civile.
Et de poursuivre que le Fédération s’est adressée à la présidence du gouvernement, ainsi qu’au ministère de l’intérieur à deux reprises pour présenter ses recommandations et propositions dans cette période critique, ajoutant que le budget des communes ne dépasse pas 2.75% du budget de l’Etat. Un budget assez modeste par rapport aux pays voisins comme l’Algèrie, où ce budget représente près de 10% du budget de l’Etat.
Written by: Islam Sassi
Adnen Bouassida Fédération nationale des communes tunisiennes