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Ahmed Idriss : La dissolution du Parlement est une décision émotive qui plonge le pays dans une impasse..

today31/03/2022 18

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Intervenant sur les ondes de la radio Express Fm, le directeur de l’Ecole politique de Tunis, Ahmed Idriss, a affirmé ce jeudi 31 mars 2022, que la dissolution du Parlement par Kais Saied est une décision émotive et n’est qu’une réaction face à l’accélération des événements.

L’invité de l’émission Expresso a ajouté que Saied ne s’est pas attendu à ce que les députés se réunissent et votent pour l’annulation des mesures exceptionnelles.

Selon lui, le Parlement a profité de la dilatation de l’état d’exception sans que le président Saied puisse surmonter cette crise pour prendre la balle au bond et décider l’annulation des mesures exceptionnelles.

Ahmed Idriss a fait remarquer que le président Saied s’est permis d’interpréter  les dispositions constitutionnelles à sa guise au bout de 24h, quoique que la Constitution ne lui permette pas de dissoudre le Parlement.

L’invité de Wassim Bel Arbi a critiqué la manipulation du texte constitutionnel par le président Saied, rappelant qu’on ne peut pas conclure un accord avec le FMI en l’absence d’un Parlement.

“Cette décision réactionniste réduira les chances de la Tunisie de conclure un accord avec le FMI. Ce qui est très dangereux pour l’Etat et le bon fonctionnement de ses institutions”, regrette Idriss, notant qu’il n’est pas possible que le pays soit sans Parlement pour 6 mois supplémentaires en attendant les élections du 17 décembre 2022.

Il aurait été préférable, selon notre invité, d’engager un dialogue avec les partis politiques pour pouvoir réviser la loi électorale. Une étape indispensable pour changer le paysage politique parlementaire.

“Il faut amender la loi électorale dans les plus brefs délais pour organiser des élections anticipées dans un délai ne dépassant pas les 90 jours”, a-t-il souligné.

Et de poursuivre qu’on peine à voir le bout du tunnel tant que le président Saied accapare tous les pouvoirs et refuse de dialoguer avec les partis politiques.

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Écrit par: Islam Sassi



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