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Nejib Chebbi : Le dialogue national n’est pas un choix, c’est un destin!

today07/02/2022 76

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Lors de sa présence de l’émission Hdith Esse3a, Ahmed Nejib Chebbi a affirmé que le Conseil supérieur de la magistrature avait déjà présenté un projet de réforme du pouvoir judiciaire conformément à la loi et à la Constitution et à l’exclusion de l’interventionnisme du pouvoir exécutif. Le président avait une seule voie pour intervenir, selon ce projet, et ce à travers la présentation d’un projet de loi qui sera examiné par le Parlement.

D’après Chebbi, il y a certes des dépassements commis par les magistrats. Or, cela ne justifie aucunement l’exploitation de ces failles pour mettre la main sur le pouvoir judiciaire par le président de la République. En effet, ce que prétend le président Saied n’est pas juste, car le magistrat qui n’accepte pas de s’incliner est un magistrat corrompu.

L’accent a été mis par Chebbi sur la crise des finances publiques, rappelant que la Tunisie est classée mondialement à la 102ème position et la dernière position au Grand Maghreb, en termes de salaire mensuel moyen selon la Banque mondiale.

Chebbi a exprimé sa crainte quant à l’emprise de l’exécutif sur le judiciaire et les répercussions de cette dépendance sur les investissements étrangers, ajoutant que la réforme passe par un dialogue national franc.

Dans ce contexte, il a noté que la séparation des pouvoirs demeure le seul garant de la démocratie, soulignant que s’il était à la place de Saied, il approuverait l’initiative de l’UGTT et accepterait l’engagement d’un dialogue national.

Et d’ajouter que tout le monde estime que les réformes à engager seront douloureuses mais indispensables, indiquant que la réforme ne peut pas provenir de l’extérieur et qu’elle doit émaner des organisations nationales, des partis politiques et de la société civile en Tunisie.

“Le dialogue national n’est pas une option, c’est un destin”, a-t-il assuré.

L’invité du programme Hdith Esse3a a poursuivi que nous avons besoin du retour du dialogue de 2013, car les autres dialogues n’étaient pas efficaces.

“L’avion présidentiel débarque dans une zone de turbulence, le président est internationalement isolé, et dépourvu de tout plan ou programme”, a-t-il conclu.


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Écrit par: Islam Sassi



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