A la une

Ahmed Nejib Chebbi : L’aventure de Saied va échouer

today08/10/2021 91

Arrière-plan
share close

Le dirigeant du parti Al-Amal, Ahmed Nejib Chebbi, a considéré qu’il n’est plus question d’instaurer une nouvelle dictature et que l’aventure de Kais Saied ne pourra pas perdurer puisqu’elle est vouée à l’échec. Chebbi a également exprimé son inquiétude quant à la situation actuelle du pays, notant que nous sommes déjà sur une voie sans issue, celle choisie par le président Saied.

L’invité du programme “Hdith Esse3a” du 8 octobre 2021 a réitéré son appel à mettre en place une feuille de route afin de  trouver des solutions de sortie de crise, et de former un gouvernement de sauvetage dirigé par une personne compétente. Il a aussi appelé à réformer le régime politique tel que prévu par la Constitution après la consultation du peuple et de revenir à la légitimité électorale en tenant compte de l’échec des élections de 2019 et de l’éclosion des institutions qui ont vu le jour le lendemain de ces élections.

Le retard dans la formation du gouvernement ne peut être justifié, selon lui, que par un esprit d’improvisation, de tâtonnement et d’une grande hésitation, considérant que le pouvoir politique en Tunisie est vacillant et que ses décisions sont marquées par une  improvisation flagrante et regrettable.

En effet, Kais Saied assume, en partie, et à côté du gouvernement de Méchichi et du parlement de 2019, la responsabilité du blocage au niveau de la formation de la Cour constitutionnelle. “Les manifestations du 25 juillet n’étaient pas spontanées. Une force occulte a initié ces soulèvements populaires”, a-t-il-dit.

“Nous sommes sur la voie de la pauvreté, sur la voie du Liban”, a averti Nejib Chebbi, considérant que la Tunisie est aujourd’hui, au fond du gouffre et qu’il lui faut des années pour pouvoir s’en sortir.

L’invité de l’émission Hdith Esse3a a ajouté dans un ton satirique : “Si le peuple veut un nouveau dictateur. Alors, qu’il l’ait!”, signalant que le peuple se révoltera ensuite pour faire entendre la voix de l’opposition.  D’ailleurs, ce que les gens croient doit être respecté. Mais, ce n’est jamais leur dernier mot. Le peuple pourra s’insurger contre le pouvoir, si ce pouvoir n’est pas à la hauteur de ses attentes.

Écrit par: Islam Sassi



0%