Express Radio Le programme encours
Le dirigeant du Mouvement Ennahdha, Ali Larayedh, s’est exprimé aujourd’hui, le 30 novembre 2021, sur la faiblesse de la présence médiatique des dirigeants d’Ennahdha après le 25 juillet, indiquant que de nouveaux noms du Mouvement y sont de plus en plus présents. Ce qui ne signifie aucunement que les anciennes figures d’Ennahdha se sont retirées de la scène médiatique en Tunisie.
Au micro de Walid Ben Rhouma, Ali Larayedh a réfuté les déclarations selon lesquelles le mouvement Ennahdha est agonisant suite aux récentes démissions, signalant que son parti a mené plusieurs combats à longue haleine et représente encore une grande partie de la société malgré ses imperfections et ses erreurs.
Il a précisé que les différends entre les dirigeants d’Ennahdha n’étaient ni politiques, ni intellectuels, ajoutant qu’ils portaient plutôt sur des questions liées à la gestion du mouvement, regrettant à cet effet leur démission.
A vrai dire, les critiques adressées par ces dirigeants démissionnaires reflètent en partie l’état des lieux du mouvement ces dernières années, même si les différends existaient bel et bien avant leur démission, et les décisions sont généralement prises d’une manière démocratique et participative.
Sur un autre plan, il a fait savoir qu’Ennadha est hostile à l’idée de l’islam politique, notant que son parti n’utilise pas cette connotation et ne se définit pas comme relevant de ce tendance. Plutôt, Ennahdha soutient une conception démocratique de l’Islam reposant sur les principes de l’Islam qui riment avec les valeurs démocratiques.
L’invité du programme Hdith Esse3a a rappelé que le Mouvement Ennahdha a fait face aux tentatives d’instrumentalisation et de l’avortement de la révolution, soulignant que le 25 juillet n’est qu’une tentative de détournement du processus démocratique et des valeurs révolutionnaires de 2011.
Au sujet de la reprise de l’activité du Parlement, Ali Larayedh a affirmé que le Parlement sera de retour, en tenant compte des appels des organisations internationales et des partis politiques tunisiens réfractaires au coup d’Etat perpétré par Kais Saied.
En effet, si le pays continue à être dirigé de la sorte, son avenir sera obscur et anarchique, d’après le dirigeant du Mouvement Ennahdha.
Larayedh a aussi abordé la question du silence des membres du gouvernement de Najla Bouden, interprétant ce mutisme comme un indice de l’impuissance de Kais Saied à élaborer et déterminer les politiques de l’Etat.
Interrogé sur la position du président Saied concernant l’absence de suites judiciaires du rapport de la Cour des comptes, l’invité de Hdith Esse3a a dit que le président Saied ne se préoccupe pas des dossiers brûlants et urgents comme le déficit budgétaire, et se focalise plutôt sur les réunions politiques et les discours haineux et diviseurs.
Et de poursuivre que le mouvement Ennahdha qualifie les les mesures du 25 juillet de coup d’Etat et considère le décret n°117 comme la traduction de ce putsch.
Written by: Islam Sassi
Ali Larayedh Kais Saied mesures exceptionnelles Mouvement Ennahdha