A la une

Ameur Jridi : Nous n’avons ni vision ni modèle de développement.. Il n’y a que des querelles politiques!

today09/11/2021 9

Arrière-plan
share close

L’expert en environnement et en développement durable, Ameur Jridi, a indiqué que l’économie est l’un des piliers du développement et que l’économie verte, ainsi que l’économie sociale et solidaire doivent normalement faire partie du plan de développement.

Lors de sa présence dans l’émission Ecomag du 9 novembre 2021, Jridi a dit que tout modèle de développement durable doit tenir compte des changements climatiques et les problèmes environnementaux comme la pollution, notant que l’ONU est impliqué dans cette vision de développement durable. Toutefois, l’absence d’une volonté politique dans les différents pays partisans de cette approche la vide de toute pertinence. 

Selon lui, la crise multidimensionnelle en Tunisie est avant tout une crise de développement dûe à l’absence de visibilité, ajoutant ‘’nous n’avons ni vision de développement ni modèle économique. Il n’y a que des querelles politiques et aucun responsable ne semble s’intéresser à la cause écologique”.

Et d’ajouter qu’à la fin du règne de Ben Ali, il y avait des prémisses de développement économique. Or, depuis la révolution et la chute du système, la cause environnementale a été marginalisée. D’ailleurs, bien que le ministère de l’environnement soit un ministère horizontal, il doit être directement rattaché au pouvoir exécutif puisqu’il couvre tous les secteurs.

Pour sa part, l’expert en environnement et en développement durable, Abdelmajid Dabar a dit que la conscience de l’importance de l’environnement est évidente dans tous les pays. Cependant, cette cause n’est pas en tête de liste des priorités de ces pays. Il a aussi indiqué que la Tunisie de bons pas dans ce domaine notamment sur le plan structurel, rappelant que la loi tunisienne impose aux chefs de projets de préparer une étude sur l’effet de leurs projets sur l’environnement avant le lancement de ces projets. Il reste que, concrètement, les solutions prévues dans ces études préalables restent lettres mortes après le démarrage effectif des activités.

L’invité de l’émission Ecomag a également abordé la question de la pollution du littoral du Grand Tunis comportant 6 plages où il n’est plus possible d’y nager en raison de la pollution industrielle. Et d’ajouter que le réchauffement climatique a gravement impacté le bilan pluviométrique en Tunisien, sachant que le coût des problèmes environnementaux dépassent les coûts des mesures de précaution et que l’ONAS est le grand pollueur en Tunisie puisqu’il déverse les déchets et les eaux usées à Oued Méliane en banlieue sud de Tunis.

Écrit par: Islam Sassi



0%