Express Radio Le programme encours
Lors de sa présence dans l’émission Expresso, l’ancien député indépendant, Ayachi Zammel, a fait savoir aujourd’hui, 1er octobre 2021, que la reprise des activités du Parlement programmée par un certain nombre de députés, a été reportée pour la semaine prochaine, à cause des appels à la violence et des menaces dont lesdits députés ont fait l’objet.
La Constitution leur a accordé une autre voie pour se réunir à distance, selon ses dires. La réunion à distance est une possibilité envisageable pour ces députés pour mettre en place une feuille de route afin de défendre la légitimité. Et d’ajouter que cet appel lancé au députés pour reprendre les activités du Parlement gelé vise à prévenir d’éventuels conflits et controverses. “ Je ne suis pas prêt à partager les gens”, a-t-il dit, ajoutant que les députés sont prêts à défendre la légitimité à travers les voies légales et constitutionnelles.
Il a rappelé qu’il s’est opposé tout de même à la manière dont les activités du Parlement a été gérée, ainsi qu’à la défaillance du régime politique, qui a montré son échec au fil des années. Il reste que d’autres alternatives demeurent envisageables pour entreprendre des réformes politiques sans pour autant transcender la Constitution.
En réalité, “nous soutenons la majorité des décisions prises par le président Saied le 25 juillet, mais nous nous opposons à sa démarche et à sa manière de faire les choses”.
D’après l’invité de l’émission Expresso, plus de 90 députés ont signé la motion pour le retour du Parlement et il n’est pas question de parler d’un autre gouvernement. “C’est de la pure fiction”, a-t-il rétorqué.
Dans le même contexte, Zammel a fait savoir qu’il avait envoyé une lettre au président Saied depuis près de deux semaines pour lui proposer certaines solutions, dont le retour du Parlement pour une durée de 6 mois afin de faire passer le prochain gouvernement pour qu’il soit légitime et pour approuver les éventuelles réformes politiques comme la loi électorale et la loi sur les partis politques.
On ne peut pas anéantir le Parlement, étant un élément cardinal et indispensable pour la démarche et le processus démocratiques, et ce, en dépit de ses vicissitudes et ses défauts. “Personnellement, je ne veux plus y retourner après tout ce que j’ai vécu sous son dôme”.
Interrogé sur la nomination de Najla Bouden à la tête du prochain gouvernement, Ayachi Zammel a valorisé cette décision puisqu’il met en évidence la compétence de la femme tunsienne, considérant qu’il s’agit d’un bon choix d’autant plus que l’acceptation de ce poste dans de pareilles circonstances est assez courageux de sa part
Et de poursuivre que de grands défis seront à son rendez-vous et qu’il aurait souhaité qu’elle dispose d’une plus grande marge de manœuvre, de prérogatives légitimement reconnues par le Parlement.
Written by: Islam Sassi
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