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L’analyste financier, Bassem Neifar, a fait savoir que le déficit budgétaire a atteint 3.789 milliards de dinars à fin septembre 2021, et ce, sans compter les revenus de privatisation et les dons.
Lors de son passage dans l’émission Ecomag, il a indiqué que le déficit budgétaire prévu par la loi des finances complémentaires pourra atteindre 10 milliards et 627 millions de dinars. En effet, les dépenses de l’Etat dépassent ses revenus de 6.627 milliards de dinars. Une partie de ce déficit sera couverte à travers le marché intérieur qui pourra fournir 2.540 milliards de dinars par la voie des opérations de souscription à la troisième tranche de l’emprunt obligataire national 2021.
Au total, le déficit budgétaire de l’Etat tunisien en 2021 s’établit à 10.417 milliards de dinars, et à 3.789 milliards de dinars à fin septembre, et que le reliquat entre ces deux valeurs, c’est-à-dire, la somme de 6.627 milliards de dinars représentent le déficit budgétaire durant les trois derniers mois de 2021.
Et d’ajouter qu’il est possible de combler ce déficit à travers le marché intérieur et les revenus fiscaux qui se sont améliorés ces derniers mois, rappelant que d’habitude la loi de finances est généralement publiée à la fin du mois de décembre de chaque année.
“Il est peu probable que la loi de finances ne soit pas publiée d’ici la fin du mois”, a-t-il affirmé.
Dans le même contexte, il a indiqué que le président Saied peut émettre des décrets présidentiels pour une durée de trois mois, conformément à la loi, considérant que le problème financier de la Tunisie est plutôt lié à son inaptitude à gérer ses dépenses qui comprennent notamment les charges salariales et les subventions.
Neifar a poursuivi que le taux de remboursement des dettes extérieures de la Tunisie en 2022 sera inférieur au taux enregistré au cours de cette année durant laquelle la Tunisie a remboursé 2.7 milliards de dinars selon le rapport du Fonds monétaire international (FMI).
Et de poursuivre qu’il est temps d’entamer les grandes réformes et de trouver des solutions avec le FMI au cours des premiers quatre mois de l’année 2022.
Written by: Islam Sassi