Ben Ayed : L’Etat est devenu un obstacle pour les investisseurs européens..

Depuis de longues décennies, l’Europe était le partenaire historique et stratégique de la Tunisie. La France, l’Allemagne et l’Italie sont les principaux partenaires européens de la Tunisie vu le nombre des investisseurs originaires de ces pays en Tunisie.

C’est ce qui ressort de la déclaration du vice-président de l’Institut arabe des chefs d’entreprises, Amine Ben Ayed, dans le cadre de la programmation spéciale de l’émission Expresso à l’occasion de la Journée de l’Europe.Notre invité, Amine Ben Ayed a développé que la grande partie de la diaspora tunisienne s’est installée dans ces pays, soit 80% de la diaspora tunisienne. 

Il est à rappeler que la Journée de l’Europe, célébrée chaque année le 9 mai,marque la date de la déclaration historique prononcée par Robert Schuman, considérée comme l’acte de naissance de l’Union européenne.

Le vice-président de l’IACE a souligné que la crise de la Covid-19 a engendré la chute du taux d’investissement et induit la hausse des coûts de transport, notant que la Tunisie a réussi à attirer plusieurs investisseurs japonais et allemands qui ont emboîté les pas de la France, vu l’histoire marquante de la Tunisie dans le secteur du textile et ce, depuis les années 70 et 80. 

Ben Ayed a mis l’accent, dans ce contexte, sur les difficultés que traverse la Tunisie, notamment les problèmes logistiques et politiques qui ont impacté la note souveraine de la Tunisie.

Dans la même veine, il est revenu sur les répercussions de la guerre en Ukraine sur l’Europe, une guerre qui pourrait être une opportunité pour la Tunisie, mais qui peut soulever de nombreux obstacles qui doivent être surmontés.

“La suppression du régime des autorisations et la numérisation figurent parmi les réformes qui doivent être entreprises pour attirer les investisseurs”, recommande-t-il, ajoutant que l’Etat jouait auparavant un rôle important pour attirer les investisseurs.

Toutefois, l’Etat ne joue plus ce rôle. Pire, il est désormais un obstacle pour les investisseurs.

Et d’ajouter que la Tunisie figure parmi les pays riches en potentialités techniques et technologiques dans le méditérranéen grâce à sa capacité de faire face aux difficultés et générer une main d’oeuvre qualifiée.

Ben Ayed a fait remarquer que la Tunisie a des problèmes au niveau de marketing. D’où, le rôle majeur que doivent jouer les chambres du commerce et de l’industrie et des agences d’investissement à l’étranger pour restaurer l’attractivité économique de la Tunisie.