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Boudriga : La Tunisie pourrait conclure un accord de financement avec le FMI d’ici la fin du mois d’octobre

today01/08/2022 22 1

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Le président du Cercle des financiers tunisiens, Abdelkader Boudriga, a indiqué, aujourd’hui, le 1er août 2022, lors de son passage dans l’émission Expresso, que si la Tunisie ne parvient pas à conclure un accord avec le Fonds monétaire international (FMI), elle sera obligée de financer son budget en monnaie locale. Ce qui sera de nature de créer une pression sur l’Etat tunisien et mettre en doute sa capacité d’honorer ses engagements et de payer ses dettes.

Selon lui, il est probable que la Tunisie parvienne à conclure un accord de financement avec le FMI d’ici la fin du mois d’octobre, et plus précisément avant la préparation de la loi de finances 2023, assurant qu’il y aura moins de pression sur les finances publiques après l’engagement des négociations avec le FMI. 

Dans le même contexte, il a indiqué que la baisse des réserves en devises ne fera que creuser la dépréciation de la valeur du dinar tunisien à la lumière des grandes pressions inflationnistes.

En effet, la conclusion d’un accord avec le FMI est tributaire de deux conditions sine qua non à savoir, la stabilité des finances publiques en termes de financement du budget et la possibilité de sortir sur le marché international. A ces deux conditions s’ajoute une autre donnée non moins importante qui consiste dans la mise en oeuvre d’un programme de réformes économiques clair basé sur une vision socio-économique concrétisable et efficiente.

Boudriga a considéré que la Tunisie doit avoir, en vertu de la nouvelle Constitution, une approche économique claire régissant le rôle de l’Etat, la concurrence, le rôle du secteur privé et son rapport avec le secteur public, et l’accès au marché international.

Il a fait remarquer qu’il existe trois données positives qui laissent à espérer à ce titre, dont notamment les efforts déployés par le gouvernement pour consolider l’image de la Tunisie, l’élaboration de programmes de réformes, ainsi que le changement des positions des partenaires de la Tunise disposés à la soutenir , selon le dernier rapport de l’Agence de notation “Fitch Ratings”. 

D’ailleurs, la Constitution du 25 juillet a donné un nouvel élan aux rapports avec les partenaires économiques de la Tunisie qui y voient une nouvelle vision et feuille de route pour une transition vers un régime efficace.

L’invité de l’émission Expresso a considéré que le FMI veut des garanties consistant dans la capacité de la Tunisie de mettre en pratique les réformes économiques, soulignant que l’incapacité de la Tunisie d’élaborer des programmes réalisables et de les mettre en oeuvre représente l’un des grands enjeux et difficultés que connaît la Tunisie conformément au rapport de l’ONU 2019-2020.

 

 

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Écrit par: Islam Sassi



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