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Boudriga : Le programme économique proposé par le gouvernement à l’UGTT a été dicté par le FMI

today15/12/2021 57

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Le président du Cercle des financiers tunisiens, Abdelkader Boudriga, a dit, ce mercredi 15 décembre 2021, au sujet des réformes proposées et présentées par le gouvernement à l’UGTT, qu’il est fort probable que ce programme économique ait été imposées par le FMI.

Ces réformes évoquées par le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, portent sur le gel des augmentations salariales  pour une période de 5 ans, la levée des subventions et la privatisation de certaines entreprises publiques.

Les négociations avec le FMI doivent être sérieuses

Lors de son passage dans l’émission Eco-Mag, Boudriga a souligné que la situation actuelle de la Tunisie ne lui permet pas d’entamer de nouveau des négociations sérieuses avec le FMI, rappelant qu’il est responsable en partie de la dégradation de la crise économique en Tunisie. De ce fait, il n’est pas admissible que la Tunisie succombe aux pressions du FMI adopte le modèle économique qui lui impose.

Il est à noter que le FMI a exigé pour la reprise des négociations la présentation d’un plan de réforme élaboré suite à un consensus entre les différentes parties. C’est pourquoi, le gouvernement ne doit pas avancer d’une manière unilatéraliste dans ces négociations.

Pour lui, le FMI n’a jamais évoqué la création de la richesse en Tunisie et s’intéresse surtout au déficit budgétaire, un sujet récurrent depuis plus de 5 ans..

 « Ça fait 5 ans qu’on trébuche et qu’on marche sur un seul pied. On ignore jusqu’à aujourd’hui la teneur de la loi des finances 2022”, a-t-il déploré.

Des réformes s’imposent pour pouvoir tourner la page

L’accent a été mis par l’invité de l’émission Eco-Mag sur le manque de confiance des opérateurs économiques dans l’avenir, appelant dans ce sens à libérer les petites entreprises et à améliorer la qualité des services administratifs offerts aux opérateurs économiques.

On ne peut tourner cette page de l’histoire du pays et en ouvrir une autre qu’à travers la mise en place de réformes économiques, la promotion et la consommation des produits locaux, le développement du marché intérieur, tout en pensant à défricher de nouveaux marchés, particulièrement les marchés africains.

Selon ses dires, la présence tunisienne dans le marché africain est assez timide. D’ailleurs, la part du Centre de promotion des exportations de la Tunisie ne dépasse pas 2% du total des exportations.

La cession de certaines entreprises publiques ?

Le président du cercle des financiers s’est exprimé en défaveur de la privatisation de certaines entreprises publiques tunisiennes, précisant que le problème n’est pas lié à la propriété de l’Etat desdites entreprises mais à leur gestion.

L’exemple de la  restructuration de certaines banques publiques en 2014 a été assez pertinent et efficace, d’après ses dires, ajoutant que la privatisation est loin d’être la meilleure alternative..

Écrit par: Islam Sassi



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