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Charfeddine Yacoubi, expert en gouvernance et en lutte contre la corruption, a fait savoir, ce mardi 14 décemnre 2021, que la question de la réconciliation pénale avec les personnes impliquées dans des délits économiques et financiers a été posée depuis plusieurs années et évoquée par le président Saied depuis 2012.
Lors de sa présence dans l’émission Eco-Mag, Charfeddine a considéré que le processus a mis beaucoup de temps vu la complexité des procédures judiciaires.
L’invité de l’émission Eco-Mag a souligné que la réconciliation sera de nature administrative et économique, rappelant que la loi de réconciliation régit seulement la réconciliation administrative, et que les poursuites relatives à des affaires de suspicion de corruption financière et économique n’ont pas été suspendues devant les tribunaux.
L’invité de l’émission Eco-Mag a estimé que l’approche du président Saied est encore ambiguë, tant que le projet de loi de réconciliation n’est pas encore publié et présenté à l’opinion publique, notant que la commission de réconciliation ne sera pas une structure judiciaire.
Et d’ajouter que le rapport de la commission du feu Abdelfattah Omar doit être actualisé pour déterminer la liste des personnes concernées par la réconciliation.
Selon lui, le dossier de Belhassan Trabelsi, le beau frère du président déchu Ben Ali, pourrait faire partie des dossiers concernés par la réconciliation pénale. Reste que le processus de récupération des biens spoliés est très long et assez compliqué. Ce qui ne représente pas une exception tunisienne.
D’après ses dires, le développement régional est l’apanage de l’Etat et non pas des hommes d’affaires. Il semble de bon aloi que cet argent revienne à la caisse de l’Etat pour financer les projets de développements sans que les hommes d’affaires entrent en contact direct avec les habitants dans les régions.
« Quel serait donca le sort de tels projets financés par des corrompus?”, s’est-il demandé, avant d’ajouter : “ Les hommes d’affaires peuvent réussir où l’Etat a échoué? Seraient-ils contrôlés par l’Etat?”
Written by: Islam Sassi