Express Radio Le programme encours
Invité du plateau de l’émission Eco-Mag, l’universitaire Ridha Chkoundali, a indiqué que la Banque Mondiale envisage élaborer un nouveau rapport après le scandale “Doing Business”, suspendu au mois de septembre 2021.
La nouvelle version du rapport de la BM prendra en considération les données quantitatives, la numérisation et l’environnement. Selon lui, le nouveau rapport se focalise sur le même thème de création des entreprises, de raccordement à l’eau et à l’électricité, outre la qualité des services financiers et plusieurs autres thèmes.
Il a affirmé que la BM n’ a pas encore révélé la méthodologie de préparation de ce rapport, quoique des sources bien informées ont indiqué qu’il a étendu l’échantillon sur la base duquel le nouveau rapport sera préparé.
Chkoundali a ajouté que les industries qui se basent sur les technologies numériques et la durabilité écologique sont des industries à haute valeur ajoutée qui exigent la révision du modèle économique et la prise en considération la main d’oeuvre compétente et les diplômés de l’enseignement supérieur.
En effet, le modèle de développement économique tunisien n’a pas changé et les compétences tunisiennes sont en chômage. Les nouveaux critères retenues par la Banque Mondiale vont profiter aux pays qui se sont investis dans ces industries.
Quant au classement de la Tunisie, il a estimé qu’il va regressé à la lumière de ces nouveaux critères vu que la Tunisie n’a pas misé sur les technologies numériques et la durabilité écologique.
La Banque mondiale prend aussi en considération la numérisation des services administratifs et la gouvernance numérique, d’après l’invité du programme Eco-Mag, considérant que la transformation digitale en Tunisie est très lente et qu’elle est à la traîne dans les classements dans ce domaine.
“Notre administration n’est pas numérique, c’est l’administration des dossiers, de la paperasse et des signatures”, a-t-il déploré.
Et d’ajouter que l’indice de la situation écologique et les politiques mises en oeuvres pour la lutte contre la pollution sont très en retard en Tunisie. Sfax et Djerba par exemple vivent encore dans une situation lamentable en termes de pollution et de crise des déchets.
Après avoir été au 63 rang en 2019, et au 100 rang en 2018 en termes de création des entreprises, la Tunisie a été classée 19ème en 2020, et ce, grâce aux nouvelles mesures adoptées en la matière et le recours au guichet unique.
Sur un autre plan, il a estimé que le coût de l’autorisation de construire est très élevé en Tunisie par rapport aux autres pays du Grand-Maghreb.
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Written by: Islam Sassi