Jourchi : Le dialogue national s’imposera d’ici quelques mois vu l’impasse économique

L’analyste politique, Slaheddine Jourchi a indiqué que les tunisiens vivent depuis longtemps au rythme des divisions, de l’indécision, et du flou qui enveloppe la scène politique, considérant que la situation est susceptible de se compliquer davantage tant que le président Saied s’oppose à l’organisation d’un dialogue national inclusif.

Lors de son passage dans l’émission Expresso du 16 février 2022, Jourchi a affirmé que Saied croit que son programme pourrait sauver la Tunisie, sans tenir compte des critiques et des positions des autres. Pour le président Saied, c’est une question de temps, et les autres n’ont qu’attendre et obéir.

L’invité de Wassim Bel Arbi a estimé que les parties qui croient à l’importance du dialogue doivent être conscientes de la gravité de la crise et son aggravation au fil du temps. Cette crise ne pourrait être résolue d’une manière unilatérale. Le président Saied doit être conscient que les autres ou encore ses rivaux politiques font partie de la Tunisie, et non pas des corrompus qui doivent être exclus du dialogue.

“Chaque partie doit faire son mea-culpa. Malheureusement, cela semble impossible actuellement dans la mesure où l’opposition suit une voie radicale. Il est peu probable qu’on puisse engager un dialogue national dans les deux ou trois mois qui viennent”, a souligné Slahedine Jourchi.

Et d’ajouter : “Le dialogue national sera notre seule issue et sera inévitable. Quand on se retrouve économiquement dans une impasse, le dialogue national sera impérativement engagé”.

L’invité du programme Expresso a déclaré que le président Saied pourrait changer sa position et organise un dialogue faute d’autres voies alternatives, ajoutant que le président se focalise sur ses propres objectifs, tandis que les tunisiens et les partenaires de la Tunisie estiment que le paysage politique est très flou et que les intentions du président ne sont pas claires.

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