Faouzi Ayedi : L’Etat n’a pas concrétement adopté le modèle de construction écologique pour cette raison…

Au micro de Wassim Bel Arbi, l’organisateur de la 14e salon de l’écoconstruction, a indiqué, aujourd’hui, le 22 juin 2022, que le secteur de l’écoconstruction ne cesse de progresser au fil des années, mais la transition de la construction classique vers une construction écologique.

Lors de sa présence dans l’émission Expresso dans le cadre couverture de la 14e édition du salon de l’éco-construction, Faouzi Ayadi, que la construction écologique utilise des matériaux respectueux de l’environnement. Il reste que seul le secteur privé a entamé sa transition vers l’écoconstruction.

Soulignant que l’Etat ne s’est pas encore impliqué dans ce processus de transition écologique, il a considéré que cela s’explique par les craintes des citoyens autour de ce modèle de construction. 

Ayedi a dit que l’annonce relative à la construction de 70 bâtiments municipaux écologiques n’a pas été jusqu’à présent concrétisée, notant que de nombreux bâtiments privés dans des régions rurales ou touristiques ont été construits en ayant recours à l’écoconstruction.

Les textes juridiques et réglementaires n’ont pas, d’après lui, reconnu et consacré le secteur de l’écoconstruction. D’ailleurs, les entreprises publiques qui désirent adhérer à ce modèle de construction n’ont pas trouvé un cadre juridique encourageant. 

L’invité de l’émission Expresso a indiqué, dans ce sens, que plusieurs textes juridiques seront revus pour supprimer ces obstacles, soulignant que les cahiers des charges et les appels d’offres ne suivent pas encore l’évolution qu’a connue le secteur de l’écoconstruction dans le monde.

Il a cité, dans ce cadre, l’exemple d’un établissement sanitaire construit à Jendouba sur une superficie de 6 mille m2, un bâtiment écologique construit en 75 jours par un financement européen sans passer par les appels d’offres.

Et de poursuivre que le modèle de l’écoconstruction est moins coûteux en termes de matériaux de construction et permet d’économiser du temps et de l’argent. 

A lire aussi : Jamel Ksibi : Il faut abolir les obstacles administratifs pour encourager l’écoconstruction