Farid Belhaj : La Banque Mondiale continue à appuyer la Tunisie et des réformes structurelles doivent être engagées

Le vice-président de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, Farid Belhadj, est revenu sur les impacts de la guerre Russie-Ukraine sur la région malgré la distance géographique qui les sépare. Selon lui, cette guerre va se répercuter sur les échanges commerciaux et surtout sur les importations du blé, du pétrole et des denrées alimentaires.

Dans une déclaration exclusive accordée à la radio Express Fm, Farid Belhadj a mis l’accent sur les effets de cette guerre sur les capitaux dans la région, indiquant que de nombreux investisseurs  ont choisi d’aller vers des marchés plus prometteurs et plus fiables surtout avec l’envolée du cours de l’or et du pétrole.

Le vice-président de la BM pour la région MENA a évoqué les conséquences de cette guerre sur les transferts d’argent de la diaspora et sur le secteur du tourisme dans des pays comme l’Egypte, le Maroc, la Jordanie et la Tunisie qui accueillent des milliers de touristes russes et ukraniens.

“La région MENA est une zone géographiquement stratégique. D’où son exposition et sa vulnérabilité face aux crises et guerres qui se déclenchent dans le monde”, a-t-il précisé.

D’après ses dires, les prix des produits énergétiques ne cessent de grimper bien que les Etats-Unis aient réalisé son autosuffisance énergétique.

Et d’ajouter que la Tunisie souffre également d’une inflation monétaire sans précédent, malgré les efforts et le rôle de la Banque Centrale de Tunisie (BCT).

D’aprés l’invité de l’émission Expresso, cette inflation va impacter le pouvoir d’achat du citoyen, particulièrement à l’approche du mois de Ramadan.

Quant au rôle de la BM, il a assuré que la BM soutient toujours la Tunisie et ce, que ce soit par le financement, l’accompagnement technique ou l’appui des politiques économiques.

Dans ce sens, il a révélé que les aides et financements accordés par la BM à la Tunisie entre 2021 et 2022 ont atteint  environ un milliard de dollars. Ce chiffre montre la confiance de la BM en la Tunisie, selon lui. Il a appelé à cet égard à engager des réformes structurelles pour sauver l’économie et le pouvoir d’achat tunisien, abstraction faite de l’appui de la BM.

Et de poursuivre que cet appui financier est principalement orienté vers le volet social afin de préserver la stabilité sociale du pays.

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