Express Radio Le programme encours
Le professeur universitaire en sciences économiques, Fathi Nouri, s’est exprimé aujourd’hui, le 2 mars 2022, sur la hausse du cours des carburants dans le monde suite à l’offensive russe en Ukraine et les répercussions de cette guerre sur l’économie tunisienne, et plus particulièrement sur le système de subvention et les prix des produits énergétiques en Tunisie.
Lors de sa présence dans l’émission Hdith Esse3a, Nouri a indiqué, au sujet de la subvention de pétrole, que le problème est surtout lié aux systèmes et non pas aux gouvernements, dans la mesure où la révision de ces systèmes par un gouvernement stable et puissant requiert au moins 4 ans.
Dans ce sens, il a souligné que les partis politiques doivent intégrer des compétences qui connaissent de près l’économie nationale et le fonctionnement de l’Etat.
S’exprimant sur le déficit énergétique, il a précisé que ce déficit représente 40% du déficit courant de la Tunisie. Ce qui nuit considérablement aux avoirs nets en devises de la Tunisie.
Paradoxalement, le ministère de l’énergie ne retient pas cette analyse économique, critiquant ainsi le traitement de cette question par le ministère et sa focalisation exclusive sur le dossier de subvention.
Le professeur universitaire en sciences économiques, Fathi Nouri, a dit que la décision politique ne s’oriente pas vers la révision des prix des carburants à la baisse quand le prix du baril de pétrole a atteint 45 dollars, car les recettes fiscales générées par la consommation des carburants vont de ce fait baisser.
L’invité de Walid Ben Rhouma a appelé à valoriser le travail et la production avant de parler des modalités de répartition des richesses, étant l’apanage de l’Etat qui veille sur la mise en place des politiques de développement.
Et d’ajouter que les gouvernements précédents n’ont pas pu créer de la richesse à cause du manque de conscience des responsables et de la corruption.
Nouri a estimé que la Tunisie est le seul pays au monde qui traverse une triple crise: une crise de transition démocratique qui nous a coûté cher, une crise sanitaire, outre les répercussions de la crise russe-ukranienne.
“Nous avons besoin d’un génie pour faire sortir le pays de l’œil du cyclone et surmonter ces crises”, a-t-il noté.
L’invité de l’émission Hdith Esse3a a poursuivi que la partie sociale doit être consciente de la gravité de la situation économique du pays et faire preuve de compréhension, ajoutant que la cession d’une ou de deux entreprises publiques ne sera pas une décision périlleuse.
Au lire aussi : Fathi Nouri : Le taux d’inflation va augmenter suite à l’envolée du cours du baril de pétrole
Written by: Islam Sassi