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L’économiste et universitaire, Fathi Nouri, a indiqué ce mercredi 17 novembre 2021, lors de sa présence dans l’émission Ecomag, que l’économie tunisienne est une affaire nationale qui concerne toutes les partis, ajoutant qu’il s’attendait à un document détaillant et expliquant la loi de finances complémentaire de l’année 2021.
Fathi Nouri a ajouté que cette opacité médiatique touchant les lois de finances rappellent les politiques de l’ancien régime de Ben Ali, appelant les administratifs qui occultent les informations et les données de les libérer dans la mesure où ces informations constituent une matière aux étudiants. Il a également appelé le ministère des finances à publier la loi de finances comme à l’accoutumé, une loi détaillée et bien expliquée.
L’invité de l’émission Ecomag a considéré que le déficit budgétaire a atteint 9.7 milliards de dinars, soit une baisse de 8% par rapport à l’année dernière vu l’augmentation du taux de croissance économique.
Nouri a souligné qu’il est possible de combler le déficit budgétaire à travers les voies classiques en ayant recours au marché interne et au marché financier international.
“Malheureusement, nous avons sollicité le marché extérieur et devenu un pays indésirable”, a-t-il déploré, ajoutant que le marché tunisien est modeste et incapable de couvrir le déficit.
Et d’ajouter que le recours au marché intérieur augmente le taux d’inflation, soulignant que le partenaire social puise sa force de la faiblesse des gouvernements précédents et leur succession. Il convient à cet effet de restructurer le budget de l’Etat, particulièrement le volet relatif aux salaires et aux subventions.
Au sujet de l’endettement intérieur, l’expert économique a considéré que l’endettement, d’une manière générale, est dangereux, qu’il soit intérieur ou extérieur, expliquant qu’il présente une solution possible et à la fois risquée à cause de l’instabilité financière.
Et d’ajouter que la nouvelle génération des dirigeants a échoué à mener le pays à bon port et à gérer l’affaire publique , et que depuis le 25 juillet, nous avons défriché une nouvelle étape de la révolution exigeant une nouvelle génération d’experts et de politiciens, appelant à ne plus diaboliser les investisseurs et à respecter le rôle du secteur privé.
Written by: Islam Sassi
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