Express Radio Le programme encours
“Il semble que nos voisins se sont rétractés, et ne vont pas soutenir financièrement la Tunisie”. C’est ce qu’a indiqué, le secrétaire général du Courant démocrate, Ghazi Chaouchi, faisant allusion aux propos du président Saied, appelant à compter sur les propres ressources du pays avant de penser à emprunter à l’étranger.
Au micro de Walid Ben Rhouma, le secrétaire général du Courant démocratique a dit que le gouvernement actuel est un gouvernement d’affaires courantes, inaptes à cesser le saignement de la finance publique et la hausse des prix, et que seul Kais Saied est responsable, suite à la concentration de tous les pouvoirs dans ses mains.
Le gouvernement ne fait qu’appliquer ses consignes et recommandations et ne peut pas mettre en place des politiques à suivre, même si le pays est sur la voie de la faillite, voire de l’effondrement. Chaouachi a indiqué qu’il est indispensable de suivre une feuille de route claire qui répond aux attentes des tunisiens, soulignant que ces priorités ne figurent pas en tête de liste des priorités du président Saied, souci d’amender la Constitution et d’instaurer un régime présidentialiste.
L’invité du programme Hdith Esse3a du 3 novembre 2021 a considéré que Saied a fait viré de sa démarche et que son prétendu dialogue vise à projeter son programme sur les tunisiens, notant que le dialogue ne peut être que direct et en discutant des alternatives futures.
“Saied gère la situation, seul, sans ceinture politique ni conseillers. Il appelle à l’austérité alors qu’il ne saisit même pas ce que cela implique”, a-t-il dit, ajoutant “le président Saied n’a rien à voir avec l’économie et il doit solliciter l’aide des experts et d’un gouvernement de compétences pour élaborer les grandes orientations du pays”.
Selon lui, l’Etat doit mettre en place le plan de développement régional et non pas les citoyens et les hommes d’affaires.
Le sort du dossier de Marouen Mabrouk et de ses avoirs confisqués
L’invité de l’émission Hdith Esse3a a souligné qu’il faut faire bouger les dossiers ouverts pour les classer d’une manière définitive, et ce, soit à travers l’appropriation de l’Etat de ces biens, soit en les restituant à leurs propriétaires. Il a ajouté que le conflit entre l’Etat et l’homme d’affaire Marouan Mabrouk, le beau fils de l’ancien président, a été dépassé, puisqu’une partie des avoirs confisqués de Mabrouk font partie de son héritage et que la justice a été chargée de procéder à un audit pour déterminer les biens acquis après le 7 novembre 1987 et son héritage.
Chaouachi a considéré que ce gouvernement est dépourvu de tout pouvoir et sa légitimité est redoutée. De ce fait, il ne pourra pas attaquer les dossiers des avoirs confisqués. Il a abordé, dans le même contexte, la question de la réconciliation pénale en s’interrogeant sur son avancement.
Et d’ajouter que 4 partis se sont alliés dans un front pour défendre la démocratie et lutter contre la dictature, appelant à s’aligner sur des fronts , même disparates, pour faire face à l’autocratie et toute atteinte au processus démocratique.
Les sociétés de sondage d’opinions… hors la loi
Il a considéré qu’il est inacceptable d’empiéter sur le pouvoir judiciaire et sur son indépendance par voie de décret-loi, ajoutant que les sociétés de sondage d’opinion opèrent en dehors de la loi en raison du vide juridique.
Pour lui, le gouvernement de Fakhfekh était le meilleur gouvernement durant cette décennie, et que le Mouvement Ennahdha et sa ceinture politique assument la responsabilité de la chute de ce gouvernement, soulignant qu’ils le regrettent maintenant!.
Et de poursuivre que le Parlement n’honore pas les tunisiens et que la popularité du Courant démocrate ne s’est pas, jusqu’à présent, estompée, notant que les rapports entre le Courant démocrate et le Courant populaires persistent, malgré le gel des activités du Parlement et le Bloc parlementaire auxquels ces deux partis appartiennent.
Eslème Sassi
Written by: Islam Sassi
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