Mliki : Il faut former un gouvernement resseré à coloration économique avant d’entamer les négociations officielles avec le FMI

“La Tunisie dispose de deux soupapes de sécurité : l’armée nationale et l’UGTT”. C’est ce qu’a indiqué l’analyste politique et ancien député, Hatem Mliki, lors de sa présence, lundi 16 mai 2022, dans l’émission Hdith Esse3a.

Les différends doivent être reportés et un gouvernement resseré doit être formé, selon Mliki. Aussi, il convient de trouver un consensus avant d’aller au FMI et de convenir à sauver les entreprises publiques et les autres secteurs.

‘’Même en cas d’échec du référendum, le président Saied ne va pas démissionner. Quel sera le sort de la Tunisie si le référendum est reporté à 2023”, s’interroge Mliki.

L’invité de Walid Ben Rhouma, a estimé qu’il convient de former un nouveau gouvernement qui fera l’objet d’un consensus avant d’entamer les négociations officielles avec le FMI.

Pour lui, le prochain scénario est prévisible et consiste dans l’élaboration d’une loi de finances complémentaire, en renonçant aux investissements et en exerçant une pression sur les banques afin de fournir des ressources supplémentaires.

“L’année 2023 sera la plus dure en termes d’endettement. Les investissements seront bloqués et les entreprises publiques seront déficitaires”, prévient-il.

Et d’ajouter que l’Etat a fermé toutes les portes susceptibles de sauver les tunisiens, y compris celles des recrutements et des investissements, soulignant que le citoyen devient plus violent quand il est affamé et fauché.

“La rédaction des lois ne changera rien et ne servira à rien aujourd’hui”, a-t-il affirmé.

L’invité de l’émission Hdith Esse3a a considéré que le président Saied assume des responsabilités au même titre que l’UGTT, l’UTICA, et l’UTAP. Ils doivent tous s’asseoir à la table du dialogue avec le président Saied et former un nouveau gouvernement capable de négocier avec le FMI.

D’après ses dires, l’UTICA et l’UGTT sont plus anciennes que l’Etat tunisien et sont assez sages et rationnelles pour trouver des solutions en temps de crise.

Dans la même veine, il a proposé de remplacer le système de compensation par un revenu supplémentaire accordé aux familles qui le méritent, rappelant  que le secteur privé est le seul capable de créer de la valeur ajoutée, et d’investir en Tunisie et à l’étranger.

Et de poursuivre que Rached Ghannouchi s’acharne pour revenir au pouvoir et Saied se bat pour rester au pouvoir, alors qu’il importe de reporter ces querelles politiques et de réorganiser les priorités en formant un gouvernement à coloration économique pour sauver le pays.

A lire aussi : Une baisse attendue des prix des oeufs et du poulet après l’annulation de l’augmentation des prix des fourrages