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Haykel Mekki : La loi de finances 2022 est dépourvue de l’esprit du 25 juillet

today27/12/2021 21

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Au micro de Walid Ben Rhouma, le dirigeant du Mouvement Echâab, Haykel Mekki, a rappelé, ce lundi 27 décembre 2021, que la loi de finances énonce les grandes orientations politiques de l’Etat et ne prévoit pas uniquement des chiffres et de simples mesures.

Haykel Mekki a indiqué, dans le même contexte, que cette loi ne doit pas être improvisée puisqu’elle doit, normalement, faire l’objet de dialogue et d’études préalables à son adoption.

Le Mouvement Echâab n’oppose, d’après lui, à certaines réformes proposées par les deux présidences, dont notamment l’abrogation de la loi n°38, mettant l’accent sur le flou qui caractérise l’élaboration de ces réformes.

En effet, les tunisiens se soucient plutôt de leur niveau de vie et de l’avenir de leurs enfants que du changement du régime politique et de la révision constitutionnelle.

D’ailleurs, les mesures censées être prévues par la loi de finances de 2022 n’ont rien à voir avec le 25 juillet. 

“Nous soutenons toujours le processus du 25 juillet et le président Saied tant qu’il est fidèle aux valeurs du 25 juillet et veille à la concrétisation des réformes économiques et sociales qui profitent aux citoyens tunisiens”, a-t-il noté.

Pas de retour au 24 juillet !

Si le processus du 25 juillet n’est pas respecté, le Mouvement Echâab sera au premier rang des opposants de Saied appelant au réajustement du processus démocratique.

Pour ce faire, il faut que le gouvernement actuel élargisse son cercle de consultation et s’ouvre sur la société civile, les experts, et les organisations nationales.

Déjà, la loi de finances doit refléter cette philosophie du 25 juillet et les intentions du président, afin de rassurer le peuple tunisien.

Et d’ajouter : “Quelle que soit l’ampleur des conflits politiques, la date du 25 juillet est une date phare dans l’histoire de la Tunisie post-révolutionnaire. Il n’est pas question de faire marche arrière et d’offrir une autre chance aux “Frères” pour revenir au pouvoir.

Dans le même contexte, il a expliqué que le Mouvement Echâab comprend bien les pressions subies par le président Saied. Reste que son isolement demeure inquiétant et étonnant dans la mesure où il a élaboré tout seul la loi de finances. 

A vrai dire, “la loi de finances est dépourvue de l’esprit du 25 juillet”

La loi de finances rêvée par le mouvement Echâab

L’invité de l’émission Hdith Esse3a a poursuivi que le Mouvement Echâab aurait voulu que la loi de finances 2022 traduise les revendications du peuple tunisien, particulièrement celles relatives à l’abolition de l’économie de rente et à la mise en place d’un nouveau modèle économique pour rompre avec le régime actuel corrompu et dilemmatique.

“Nous nous sommes attendus à ce que le président Saied opte pour des mesures relatives à l’allégement des dettes et les moyens de leur remboursement. Or, cette loi de finances n’est qu’une autre loi bourrée de chiffres, qui prévoit des privilèges au profit des forces dominantes”, a-t-il regretté.

Le président Saied et nous, croyons à l’Etat social

“Nous connaissons le président Saied depuis 2011, et nous partageons avec lui sa conception de l’Etat social qui favorise les catégories et les régions marginalisées, et croit aux jeunes”.

Mekki a appelé le président Saied à s’appuyer sur les forces qui ont soutenu le processus 25 juillet vu l’envergure des défis économiques et sociaux qui ne peuvent pas être relevés par une seule personne.

Écrit par: Islam Sassi



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