Express Radio Le programme encours
Lors de sa présence dans l’émission Hdith Esse3a, le coordinateur général de la coalition Soumoud, Houssem Hammi, est revenu sur la tenue de la plénière du 30 mars 2022, indiquant qu’elle représente un danger pour la sûreté de la Tunisie.
Selon Soumoud, le président Saied assume une grande part de la responsabilité de la dégradation de la situation puisqu’il refuse de s’ouvrir sur les forces nationales. Ce qui favorisé l’apparition d’une sorte de consensus entre les différentes forces politiques, qui n’étaient pas impliquées dans l’ancien système corrompu.
Houssem Hammi a indiqué que le processus du 25 juillet est devenu de plus flou à cause du tâtonnement et de l’improvisation du président de la République qui a accaparé tous les pouvoirs, favorisant ainsi le déclenchement d’un conflit de légitimité susceptible de menacer la paix sociale.
Il a précisé que les opposants de Saied peuvent adopter deux positions différentes. D’une part, il y a ceux qui considèrent que le président Saied a perpétré un coup d’Etat. D’autre part, il y a ceux qui estiment que le processus du 25 juillet était inéluctable, sauf que le président est allé plus loin en s’arrogeant tous les pouvoirs entre ses mains.
L’invité de l’émission Hdith Esse3a a appelé à engager un dialogue national, étant la seule issue pour surmonter la crise actuelle. Selon lui, le rejet du dialogue s’explique par le fait que le président de la République veut imposer son propre projet politique, sans tenir compte du temps économique, malgré la crise financière alarmante.
“Le président de la République n’a pas voulu couper le cordon avec la Constitution. Et comme il est le plus habilité à l’interpréter, Kais Saied s’est permis de donner des interprétations controversées et subjectives de la Constitution”, affirme Houssem Hammi.
Et d’ajouter qu’en dépit du recours à la violence au cours des dix dernières années pour étouffer les mouvements de protestation, les partis politiques n’ont pas dénoncé ces pratiques..
Les questions posées dans le cadre de la consultation nationale sont orientées vers l’instauration de la démocratie de base. Cette consultation a échoué, d’après ses dires, en raison de l’instrumentation des structures de l’Etat et l’absence d’affluence des citoyens.
Commentant la vidéo diffusée par la page officielle de la présidence de la République ayant pour objet l’annonce des résultats préliminaires de la consultation nationale électronique, l’invité de l’émission Hdith Esse3a a noté que le président Saied est à à la fois juge et partie, faisant allusion à la veille du président Saied sur le choix des questions de la consultation, sur son organisation, la présentation et l’interprétation de ses résultats.
Le président Saied est en train de commettre une erreur fatale en mettant tout le monde dans le même sac, selon notre invité, appelant le président à ne pas poursuivre en justice les députés qui ont participé à la plénière du 30 mars pour ne pas accentuer l’isolement interne et extérieur de la Tunisie.
Sur un autre plan, il a souligné que la crise politique a amplifié la crise économique, car l’économie ne peut s’épanouir que dans un cadre politique stable et non pas autocratique et conflictuel. En outre, les orientations politiques des tunisiens vont impacter leur niveau de vie et leur pouvoir d’achat.
“Aujourd’hui, on ne peut que soutenir ce processus du 25 juillet et le faire réussir”, signale Houssem Hammi, ajoutant qu’il faut engager un dialogue avec les forces nationales et civiles, ainsi que les partis qui n’ont pas fait partie de l’ancien système d’avant le 25 juillet pour trouver des consensus historique et passer à la concrétisation d’un plan de réformes.
Hammi a appelé le président à saisir cette occasion historique et s’ouvrir au dialogue avec les organisations nationales et les partis politiques , notamment après le communiqué du ministère américain des affaires étrangères, condamnant la dissolution du Parlement.
Written by: Islam Sassi