A la une

Hsouna Nasfi : Kais Saied a beaucoup changé depuis que Nadia Akacha a rejoint son cabinet

today02/12/2021 37 1

Arrière-plan
share close

Hsouna Nasfi, député au Parlement gelé, a déclaré ce jeudi 2 décembre 2021, lors de son passage dans l’émission Hdith Esse3a, que le Mouvement Ennahdha a régné tout seul, tout au long de ces dix dernières années, surtout entre 2012 et 2013.

Il s’est également exprimé sur la suppression de l’Instance provisoire de contrôle de constitutionnalité des projets de lois, indiquant qu’elle ne représente aucun péril et le président n’aurait pas dû mettre fin à ses missions. En effet, cela s’explique par les intentions sous-jacentes du président Saied d’accaparer les pouvoirs.

“Le seul danger que peut présenter cette instance était l’interprétation d’un texte juridique”, a-t-il précisé. Et d’ajouter que le président Saied émet au quotidien des jugements en qualifiant les gens d’intègre et de corrompu, de patriote et de traitre. 

Au sujet de la décharge d’El Gonna à Agareb, Hsouna Nasfi a dit qu’il faut prendre des mesures urgentes permettant aux entreprises du secteur privé de transformer ces déchets en énergie, ajoutant que les obstacles pour ce faire sont d’ordre juridiques. Il convient  dés lors de résoudre le problème entre les entreprises de transformation des déchets en énergie et la STEG. 

“Aujourd’hui, la crise est à Agareb. Demain, elle sera généralisée à toute la Tunisie. C’est un problème général qui requiert une solution catégorique”, a affirmé Hsouna Nasfi.

L’invité de l’émission Hdith Esse3a a aussi indiqué que Kais Saied assume la responsabilité des crises qui se sont succédées depuis janvier 2020, notant qu’il a beaucoup changé depuis que Nadia Akacha est devenue directrice de son cabinet 

“Le président n’est pas la même personne que nous avons connu, c’est une autre version que nous ne connaissons pas..”, a-t-il confié.

Interrogé sur la loi n°38, Nasfi a rappelé que Saied avait déjà ratifié cette loi. Aujourd’hui, il se rétracte et renonce à son application. Il aurait pu refuser sa ratification au moment de son approbation. Il aurait pu, le cas échéant, émettre des décrets d’application qui reporte sa mise en oeuvre et son entrée en vigueur.

Dans un autre contexte, il fait savoir qu’il a intenté un recours pour annuler la décision portant interdiction des députés de rejoindre leur travail initial, soulignant que plusieurs correspondances ont été envoyées à cet effet, et restées jusqu’à aujourd’hui, sans réponse.

Et de poursuivre : « À chaque fois que la popularité de Kais Saied baisse, Rached Ghannouchi lui offre une bouffée d’oxygène avec son discours provocateur, étant la personnalité politique qui n’aspire plus confiance aux yeux des tunisiens “.

 

 

Écrit par: Islam Sassi



0%