Express Radio Le programme encours
Le bâtonnier de l’Ordre national des avocats de Tunisie (ONAT), Ibrahim Bouderbala, est revenu ce matin du lundi 4 avril 2022, sur sa dernière rencontre avec le président Saied, l’UGTT et l’UTICA, indiquant que le président de la République est ouvert au dialogue avec tout le monde, excepté ceux qui sont impliqués dans des affaires de corruption et ceux qui se sont opposés au processus du 25 juillet.
Bouderbela a affirmé, lors de son passage dans l’émission Expresso, que le président de la République suit une approche visant à faire bouger la situation économique et sociale et ajuster le processus de transition démocratique.
Le président Saied ne sera pas une partie au dialogue national qui sera engagé. Les participants seront responsables de la mise en place de la nouvelle approche qui sera mise en œuvre, ainsi que de la mise au point du modèle économique, y compris la situation des entreprises publiques et les partenariats entre le secteur public et le secteur privé.
Les organisations nationales militantes comme l’UGTT, l’UTICA, l’Ordre des avocats, et les personnalités patriotes et indépendantes qui veulent passer l’intérêt suprême du pays au-dessus de toute considération vont également y participer, comme par exemple, le professeur de droit constitutionnel, Sadok Belaid.
L’invité de l’émission Expresso a considéré que ceux qui complotent contre les intérêts de leur propre pays représentent une ligne rouge pour le président de la République, car il n’est pas question de trouver un consensus avec ceux qui appellent au retour du système politique d’avant-25 juillet 2021.
Et d’ajouter : “ Édifier, bâtir, sont les objectifs du dialogue national. Ainsi, il n’est pas admissible d’engager un dialogue avec ceux qui veulent détruire et abolir en considérant que le retour à l’avant-25 juillet est une condition sine qua non pour l’engagement de ce dialogue”.
Bouderbela a souligné qu’il aurait bien aimé que toutes les parties participent au dialogue. Il reste que le dilemme de l’édification de la nation suppose que toutes les parties aient un minimum de bonnes intentions.
D’après ses dires, le dialogue doit respecter certains délais assez serrés pour qu’on puisse tout détruire et recommencer de nouveau.
Et de poursuivre : “Le 25 juillet a sauvé le pays, voire les députés de l’incertitude”.
Encore faut-il noter que ceux qui sollicitent des pays étrangers et les appellent à intervenir en Tunisie ne peuvent pas faire partie du dialogue.
Selon lui, les approches de l’UTICA et de l’UGTT sont positives quoiqu’elles soient un peu critiques.
“Nous avons besoin de personnes intègres et neutres. Les partis politiques ne se préoccupent que de leurs propres intérêts”, ajoute le bâtonnier des avocats.
Written by: Islam Sassi