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Imed Darwich : Le gouvernement est contraint de revoir les prix des carburants à la hausse pour renflouer les caisses de l’Etat

today14/04/2022 8

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L’expert en énergie, Imed Darwish, s’est exprimé,  ce jeudi 14 avril 2022, sur la hausse des prix du carburant, des prix en hausse depuis octobre 2021 et même avant la crise russo-ukrainienne. Le gouvernement a élaboré son budget sur l’hypothèse d’un prix de baril de pétrole de 75 dollars.

“Pourquoi doit-on faire assumer la hausse des prix du pétrole au citoyen tunisien?”, s’interroge l’invité de l’émission Expresso, faisant allusion au communiqué conjoint du ministère du commerce et du développement des exportations, et du ministère de l’industrie, des mines et de l’énergie. “Toute hausse d’un seul dollar/baril induit des besoins de financement supplémentaires du dispositif des hydrocarbures, de l’électricité et du gaz d’environ 140 millions de dinars/an”, explique la même source.

Selon notre invité, les experts en énergie estiment que le prix du pétrole sera entre 80 et 100 dollars en 2022, s’interrogeant sur la raison qui a conduit le gouvernement à élaborer  la loi de finances 2022 en se basant sur un prix de baril ne dépassant pas les 75 dollars.

“Les augmentations sont devenues mensuelles et régulières. Il serait de bon aloi de décider ces augmentations d’une manière trimestrielle ou non pas mensuelle. Car, un seul mois ne permet pas de cerner le rythme de l’évolution des prix internationaux du pétrole”, a-t-il fait remarquer.

Dans le même registre, il a mis l’accent sur les difficultés que traverse le gouvernement pour pouvoir renflouer les caisses de l’Etat et alimenter le budget de 2022. Le gouvernement n’a plus de choix qu’à augmenter les prix des carburants, et donc augmenter les impôts directs et indirects pour alimenter le budget.

Et de poursuivre que le gouvernement de Mahdi Jomâa n’a procédé à l’augmentation des prix des carburants qu’une seule fois, et ce, en dépit de l’envolée du prix du baril qui était à hauteur de 140 dollars.

« On peut comprendre cette hausse des prix des carburants. Le gouvernement n’a plus de choix en l’absence d’autres alternatives pour alimenter le budget », a-t-il souligné.

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Écrit par: Islam Sassi



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