Ben Mbarek : Le gouvernement de Bouden est dépourvu de légitimité, de vision et de programme…

Jawher Ben Mbarek, membre du Comité exécutif de l’initiative “Citoyens contre le coup d’Etat”, a affirmé que Kais Saied a donné un coup d’envoi au dialogue national, mais on n’a rien vu jusqu’à présent. “Il est en train de dialoguer, mais avec soi-même”, dit-t-il.

Lors de sa présence dans le plateau de l’émission Hdith Esse3a, Ben Mbarek, a déclaré que le président Saied veut s’emparer du pouvoir et instaurer un régime autocratique qui supprime les pouvoirs législatif et judiciaire, un régime qui élimine les partis politiques, les syndicats et la société civile.

Selon lui, tous les partis alliés de Saied veulent dénicher un poste politique et ne pensent pas à l’intérêt du pays.

Commentant le communiqué de l’Ordre des avocats refusant l’attitude individualiste et unilatérale du président Saied, Ben Mbarek a estimé que cette position rime avec celle de l’UGTT.

Certaines organisations appellent à la tenue d’un dialogue national sérieux et réel et non pas d’un dialogue dont les résultats sont connus d’avance, considérant qu’il est temps de comprendre qu’il n’est plus possible de discuter avec Kais Saied et de le convaincre.

L’invité de l’émission a poursuivi que l’Etat est au bord de la faillite, et le remboursement de la dette est considéré, aujourd’hui, l’une des réalisations du gouvernement, soulignant que la situation politique s’est complètement dégradée, 9 mois après les mesures du 25 juillet.

“N’est-il pas temps que le peuple tunisien se réveille, le pays est sur la voie de la faillite, et les conflits et la violence ont pris une ampleur inégalée à cause de cet homme violent”, s’interroge Ben Mbarek.

Le membre du Comité exécutif de l’initiative “Citoyens contre le coup d’Etat”, a affirmé que nous n’allons pas participer à aucune forme de dialogue sous l’égide du coup d’Etat et le décret n°117. 

“La Tunisie a besoin aujourd’hui d’un dialogue reposant sur les attentes de la société tunisienne, abstraction faite de l’attitude du président Saied. Ce dialogue aura pour objectif de trouver un consensus sur les réformes à entreprendre.”, insiste Ben Mbarek, ajoutant que le pays est au bord du gouffre et qu’il faut prendre des décisions audacieuses et faire un pas vers la modernité économique.

Il existe plusieurs types de poursuite : judiciaire en poursuivant ceux qui ont commis des crimes contre le pays, et une autre poursuite pour incriminer les fautes politiques à travers des mécanismes démocratiques et à travers le scrutin.

La Tunisie aurait pu obtenir un grand soutien international s’elle a opté pour de véritables réformes, selon Ben Mbarek, indiquant que nous avons besoin de moderniser l’économie et d’un gouvernement de salut car le gouvernement de Bouden a échoué et il est dépourvu de légitimité, de vision et de programme et travaille pour satisfaire les caprices d’une seule personne.

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