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Quoi que la loi Startup Act soit une loi révolutionnaire et a permis d’alléger les procédures de création des entreprises innovantes, cette loi n’a pas pu abolir la bureaucratie et les contraintes liées à la réglementation des changes. C’est ce qui ressort des déclarations des startupers présents, ce vendredi 11 mars 2022, dans l’émission Expresso.
Selon le CEO de la startup Datavora, Hedi Zaher, les startups tunisiennes ciblent principalement les marchés internationaux vu la petite taille du marché tunisien par rapport aux autres marchés des pays arabes et voisins. Il abordé certaines difficultés que traversent les startups en Tunisie, à l’instar de la réglementation des changes et les lois sur l’investissement, ainsi que les obstacles d’ordre administratif et le régime des autorisations.
Il a indiqué, dans le même sens, que certaines banques ont resserré l’étau sur les entreprises tunisiennes à travers l’exigence de plusieurs documents qui dépassent ceux prévues par la loi et les recommandations de la BCT. De ce fait, la création de filiale des startups à l’étranger prend parfois plus de 6 mois à cause des restrictions imposées par les banques.
Zaher a précisé que pour cibler des marchés internationaux, les startups doivent travailler sur un sujet d’envergure internationale comme la question de l’énergie qui attire beaucoup de clients du monde entier.
Pour sa part, Issaf Safi, directeur exécutif de la startup “Club Privilèges”, a confirmé que la réglementation des changes est l’un des obstacles majeurs qui se dressent devant les startups tunisiennes, considérant que la différence de la monnaie lors des transactions internes ou internationales posent un grand problème.
“Si on avait créé Netflix en Tunisie, elle aurait pu disparaître en 6 mois”, ironise-t-il faisant allusion aux obstacles administratifs et financiers en Tunisie.
Il s’est, à cet effet, interrogé, sur les raisons derrière l’orientation des startupers vers les marchés étrangers pour créer de la valeur au lieu de contribuer dans la création de la valeur en Tunisie.
Quant au CEO de Kaoun, Anis Kalel, il a mis l’accent sur un autre exode caractérisant la Tunisie, celui des startups qui s’ajoute à la fuite des cerveaux, soulignant que plusieurs investisseurs étrangers exigent l’accès de la startup à d’autres marchés qu’ils connaissent et qui leur inspirent confiance.
Written by: Islam Sassi
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