Express Radio Le programme encours
Karim Bouzouita, anthropologiste et expert en sciences de communication, a considéré ce vendredi 4 mars 2022, lors de sa présence dans l’émission Expresso, que le vote de la Tunisie pour la Résolution de l’Assemblée générale condamnant l’invasion russe de l’Ukraine, intervient dans un contexte marqué par la reprise des négociations avec le FMI. Du coup, il était impossible qu’elle adopte une autre position.
En effet, la Tunisie n’était pas impartiale puisqu’elle optait pour une diplomatie d’ouverture. Autrement dit, elle préconise le dialogue et les négociations avec toutes les parties quelle que soit la position apparente qu’elle affiche. Bouzouita a fait remarquer que les questions diplomatiques sont assez complexes et peuvent être appréhendées selon plusieurs approches.
“Le coût des guerres des grandes puissances est payé par le tiers monde”, a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité que la Tunisie assure une certaine indépendance énergétique et technologique, outre l’autosuffisance alimentaire et financière.
Dans ce contexte, il a dit que l’Europe a tourné son dos à l’Afrique au cours de la crise sanitaire, alors que la Chine a fait preuve d’entraide et de solidarité avec les pays africains.
L’accent a été également mis sur la régression de l’UE sur la liste des priorités des Etats Unis qui se focalisent aujourd’hui sur la Chine, les pays du Golfe et enfin l’Europe.
L’invité du programme Expresso a ajouté, dans le même registre, que la carte géopolitique est en train de changer. La Russie mène sa guerre contre l’Ukraine en faisant appel aux forces de Wagner sans faire intervenir l’armée officielle russe, comme c’était le cas de ses interventions en Libye, en Syrie, et la République de Crimée.
Il a également évoqué l’origine du conflit russe-ukranien qui remonte à la veille de la chute de l’URSS et à le rapprochement entre la Russie et la Turquie après l’intervention russe déjouant la tentative du coup d’Etat de 2016 en Turquie.
Written by: Islam Sassi