Express Radio Le programme encours
Lors de son intervention dans l’émission Expresso, le chercheur au Centre des études méditerranéennes et internationales et à l’Ecole politique de Tunisie, Khalil Arbi, a dit que la Russie tente de changer les équilibres de forces dans le monde en choisissant d’autres voies autres que celles suivies par les Etats-Unis.
En effet, la Russie mise sur des techniques de guerre hybride moins coûteuses comme les attaques cybernétiques, la médiatisation sur internet et le positionnement économique.
Il a poursuivi que la Russie ne peut pas supporter les coûts d’une guerre classique et a recours à des techniques lui garantissant une puissance économique et stratégique dans la région.
Selon notre invité, la Russie avait pour objectif de garantir une stabilité politique dans la région où l’Ukraine ne pouvait pas rejoindre l’OTAN et ce, pour préserver ses intérêts et ceux de l’Ukraine.
Cet équilibre géopolitique a été rompu avec l’annonce du président Ukraine Volodymyr Zelensky l’intention de l’Ukraine de rejoindre l’OTAN et l’Union européenne. Ce qui explique la déclaration de Poutine concernant la violation du Protocole de Minsk signé en 2014 entre l’Ukraine et la Russie.
Face à cette crise, la Tunisie et le Grand Maghreb plus généralement est désormais dans une situation instable, avec les coups d’Etat et le changement du paysage politique, d’après ses dires.
Il a ajouté que l’équilibre des forces peut à tout moment changer, rappelant que la Russie a œuvré pour renforcer son positionnement stratégique en Afrique et dans la méditerranée.
Sur un autre plan, le chercheur au Centre des études méditerranéennes et internationales a indiqué que le projet politique en Tunisie et le processus du 25 juillet suivent leur cours unilatéral, appelant à s’ouvrir sur la société politique et les organisations nationales au lieu de miser sur des consultations électroniques et un agenda ferme.
L’invité du programme Expresso a mis l’accent sur la nécessité de revoir notre politique économique pour pouvoir engager des réformes en Tunisie, ajoutant que nous avons besoin d’un projet national et d’une vision globale couvrant les rapports économiques entre le secteur privé et l’étranger ainsi que la diplomatie économique qui fait partie du rôle de l’Etat.
Et d’ajouter : “Si la Tunisie avait des rapports économiques et des échanges commerciaux importants avec la G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad), elle aurait pu profiter du changement géopolitique et géostratégique que connaît la région.
Written by: Islam Sassi