Express Radio Le programme encours
Khalil Gharieni, membre du Bureau exécutif de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), a indiqué, ce mercredi 24 novembre 2021, que la loi de finances ne peut pas prévoir toutes les solutions financières et économiques à la crise actuelle, et qu’elle doit être, en revanche, le socle des outils et mécanismes permettant la mise en œuvre des programmes et des plans de développement déjà en vigueur.
Lors de son passage dans l’émission Expresso, Ghariani a mis l’accent sur la nécessité d’évaluer les mécanismes adoptées par la loi de finances destinées à financer le budget de l’Etat, rappelant que les ressources de l’Etat ont beaucoup baissé, ce qui a conduit l’Etat à intensifier la pression fiscale pour renflouer les caisses de l’Etat, sans aucune vision.
Il s’est interrogé sur le rôle de l’Etat et des lois de finances dans la promotion de l’investissement et l’arrêt de l’hémorragie des finances publiques, appelant la cheffe du gouvernement et le ministre de l’économie à mettre en place un plan de développement quinquennal 2022/2027, après la consultation de toutes les parties concernées, ainsi que la société civile et les organisations nationales. Ce plan de développement doit être élaboré le plus rapidement possible pour que la loi de finances devienne un simple instrument pour l’exécution et la concrétisation de ce plan.
Ghariani a insisté, dans ce cadre, sur la nécessité de préserver les emplois et d’essayer d’en créer de nouveaux à travers la loi de finances 2022, et ce, à travers le soutien des PME, sinistrées à cause de la crise sanitaire.
Ghariani a considéré que le soutien de ces entreprises se fait au niveau de la fiscalité et les coûts sociaux et les amendes douanières, appelant à penser à mettre en place des lignes de financement , à redynamiser l’économie, à encourager l’épargne et à réactiver les programmes de logements sociaux.
L’invité de l’émission Expresso a abordé la question des énergies renouvelables, qui doivent être prises en considération par la loi de finances 2022, rappelant à cet égard la nécessité de prendre des décisions audacieuses et de faciliter l’investissement dans ce secteur prometteur.
Le membre du Bureau exécutif de l’UTICA a aussi évoqué la situation délicate des caisses sociales, et particulièrement celle de la CNSS, en difficulté depuis 2018, et ce, malgré le fait qu’elle contribue à combler le déficit des autres caisses.
A cet effet, Khalil Ghariani a appelé le gouvernement à diversifier les sources de financement des caisses sociales ajoutant que les centaines de millions de dinars normalement payés à la CNSS, depuis 2018, n’ont pas encore été injectés dans ses caisses.
Written by: Islam Sassi