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Le secrétaire général du parti Ettakatol, Khalil Zaouia, a dit aujourd’hui, 29 novembre 2021, lors de son passage dans l’émission Hdith Esse3a, que les mesures du 25 juillet auraient pu rompre avec l’ancien système et la situation chaotique du Parlement. Sauf qu’il a été surpris par le décret n°117 et la démarche adoptée en l’absence de toute vision claire.
Au micro de Walid Ben Rhouma, Zaouia a ajouté que cette démarche ne reflète pas une image positive de la Tunisie, à défaut d’un modèle économique et social, considérant que la publication de la loi de finance complémentaire sans la publication d’un communiqué est méprisant à l’égard du peuple tunisien.
Il a ajouté que la situation générale en Tunisie est de plus en plus inquiétante et s’aggravera davantage, soulignant que les crises qu’avait traversées la Tunisie ces dernières années auraient pu déclencher une guerre civile. Aujourd’hui, la réalité politique va contraindre le pouvoir à organiser un dialogue selon une approche positive.
Au sujet des dernières nominations par le président de la République, Kais Saied, il a indiqué que ces nominations ont été effectuées en tenant compte des appartenances politiques, comme c’est le cas du gouverneur de Bizerte.
L’invité de l’émission Hdith Esse3a a souligné que les responsables nommés à l’époque de la TROÏKA, étaient indépendants bien qu’ils soient des adeptes de la TROÏKA, ajoutant qu’il est normal que des personnalités des partis politiques soient à la tête de certains ministères.
Il a également mis l’accent sur la nécessité de créer une école pour la formation des gouverneurs, rappelant que les nominations des diplomates et des gouverneurs ne doivent pas être faites sur des bases politiques.
Zaouia a critiqué le silence du président Saied quant à la date des prochaines élections, rappelant qu’en l’absence d’une feuille de route politique, l’économie nationale ne pourra pas reprendre son souffle.
Dans le même sens, il a avancé que les dossiers sociaux doivent être la priorité, ajoutant que le président Saied n’est pas en mesure de proposer des solutions susceptibles de faire sortir le pays de l’abysse.
Et de poursuivre que la loi de finances 2022 sera une loi élaborée par l’administration comme si le gouvernement actuel n’est qu’un gouvernement de gestion des affaires courantes, soulignant le budget censé être consacré à l’investissement public sera orienté vers le budget de l’Etat pour pouvoir rembourser les dettes et payer les salaires, vu la crise financière actuelle.
D’après ses dires, le président du Parlement gelé et président du Mouvement Ennahdha fait partie du problème et qu’il est conscient que sa carrière politique prendra bientôt fin, notant que ces discours ne sont plus adressés au peuple tunisien mais à l’étranger.
Et d’enchaîner que le président Saied doit être à l’écoute de ses adversaires politiques.
Written by: Islam Sassi