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Khalil Zaouia, secrétaire général du parti Ettakatol, a affirmé que l’Etat doit adopter une politique d’austérité pour maîtriser les dépenses publiques, estimant que le prochain gouvernement ne pourra pas mettre en oeuvre des mesures austères.
Lors de sa présence dans l’émission Hdith Esse3a, Khalil Zaoui, a souligné que Najla Bouden sera chargée de diriger un gouvernement à vocation administrative dépourvue de pouvoirs décisionnels, rappelant que sa nomination ne sera pas de nature à trouver des solutions pour la crise financière et politique.
Le dirigeant du parti Ettakatol a fait remarquer que la lenteur marquant la formation du prochain gouvernement prouve que ses membres n’ont pas encore été choisis et que Najla Bouden ne sera qu’une coordinatrice de ce gouvernement et non pas une cheffe du gouvernement. En effet, le président de la République, Kais Saied, ne lui donnera pas feu vert pour former le gouvernement, et qu’il supervise ce processus.
Il a noté que “tout retard, même justifié, est nocif”, considérant que l’administration tunisienne est actuellement en état de blocage et d’attente, nous rappelant la situation de l’administration à l’époque de l’assassinat de Belaid. D’après ses dires, le véritable problème du peuple tunisien n’est pas la révision de la Constitution, mais plutôt l’amélioration de la situation économique et sociale, sachant que la situation financière est assez critique depuis 2011, et que les priorités demeurent, malgré ça, politiques.
L’ancien ministre des affaires sociales a critiqué les augmentations salariales. Et d’ajouter, que 15% du peuple tunisien vit dans des conditions fragiles et sont menacés par la pauvreté.
L’invité de l’émission Hdith Esse3a a appelé à l’organisation d’un dialogue national économique et social pour trouver un consensus et déterminer les engagements des différentes parties pour faire sortir le pays de ces crises.
Zaouia a ajouté, dans le même sens, que la porte des réformes a été grande ouverte pour mettre en place un plan de réformes suite à la révolution. La complexité de la situation financière au fil des années a rendu cette mission de plus en plus ardue.
Et de poursuivre que le parti Nidaâ Tounes assume la responsabilité de la dégradation de la situation du pays, soulignant qu’il a été à la tête du ministère des affaires sociales en 2015, une époque de consensus et d’alliance politique, qui aurait pu être propice pour mettre en place de grandes réformes. Une opportunité, malheureusement, “ratée”.
Written by: Islam Sassi
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